Pour une fille de grands espaces, c'est pas toujours facile de vivre dans un pays où les gens se marchent dessus. Ce soir à l'épicerie, toute calme de ma campagne, je me suis retrouvée coincée entre deux dames qui se connaissent bien. Entre leurs effluves de parfum bon marché, j'avais du mal à juste avoir ma petite place de cliente normale...
À la cafétéria la semaine passée, on attends notre tour avec notre plateau pour passer à la caisse, j'ai souvent l'impression qu'on voudrait me passer par dessus et ayant oublié de prendre mon Sprite, je suis allée le chercher vite fait. La dame qui me suivait sur le carroussel avait juste un sandwich en main sauf qu'elle en était vis à vis de MON plateau... je lui ai demandé si elle voulait passer avant moi... des fois que... tsé... toute étonnée, elle me fait: mais non! Y a pas de raison! Ben alors; elle foutait quoi à l'emplacement de mon corps??? Si ça continue, il faudra installer des tourniquets modérateur de traffic...
Pareil sur les routes de campagne: toujours un excité pour doubler aux endroits les plus invraissemblables après m'avoir fait ch... en touchant presque mon pare-choc et en m'aveuglant de ses phares puissants... un coup qu'il réussit à doubler: je l'ai en pleine poire devant... ça l'avance à quoi alors? Ou plus rigolo: coincé au feu rouge devant moi ou derrière une voiture roulant VRAIMENT trop lentement!
La notion de bulle vitale n'existe pas ici. J'avais une collègue qui n'arrêtait pas de me marcher sur les pieds, me pousser, m'empêcher de me prendre un cintre pour accrocher mon manteau au vestiaire exigü, me donnait des coups de coudes dans la voiture... et s'offusquait de mes réactions en plus!!! Un jour; grâce à elle (sic); j'ai compris l'immense bonheur que de vivre dans un pays où l'on peut se perdre entre Gaspé et Matapédia, entre Sept-Iles et le Parc des Laurentides, entre Sherbrooke et Lac Mégantic, pour ne nommer que ceux-là.
Mais à lire d'autres bloggeurs; je constate que la tendance est à se marcher sur les pieds malgré le territoire immense.
Donc parfois au boulot; je me sens comme ça:
Je me suis trouvé des parades quoique c'est pas toujours évident.
Alors vous comprendrez que d'être comme ça; je tolère en rongeant mon frein.
Quand je rentre: il m'est vital de me retrouver comme ça!
À la cafétéria la semaine passée, on attends notre tour avec notre plateau pour passer à la caisse, j'ai souvent l'impression qu'on voudrait me passer par dessus et ayant oublié de prendre mon Sprite, je suis allée le chercher vite fait. La dame qui me suivait sur le carroussel avait juste un sandwich en main sauf qu'elle en était vis à vis de MON plateau... je lui ai demandé si elle voulait passer avant moi... des fois que... tsé... toute étonnée, elle me fait: mais non! Y a pas de raison! Ben alors; elle foutait quoi à l'emplacement de mon corps??? Si ça continue, il faudra installer des tourniquets modérateur de traffic...
Pareil sur les routes de campagne: toujours un excité pour doubler aux endroits les plus invraissemblables après m'avoir fait ch... en touchant presque mon pare-choc et en m'aveuglant de ses phares puissants... un coup qu'il réussit à doubler: je l'ai en pleine poire devant... ça l'avance à quoi alors? Ou plus rigolo: coincé au feu rouge devant moi ou derrière une voiture roulant VRAIMENT trop lentement!
La notion de bulle vitale n'existe pas ici. J'avais une collègue qui n'arrêtait pas de me marcher sur les pieds, me pousser, m'empêcher de me prendre un cintre pour accrocher mon manteau au vestiaire exigü, me donnait des coups de coudes dans la voiture... et s'offusquait de mes réactions en plus!!! Un jour; grâce à elle (sic); j'ai compris l'immense bonheur que de vivre dans un pays où l'on peut se perdre entre Gaspé et Matapédia, entre Sept-Iles et le Parc des Laurentides, entre Sherbrooke et Lac Mégantic, pour ne nommer que ceux-là.
Mais à lire d'autres bloggeurs; je constate que la tendance est à se marcher sur les pieds malgré le territoire immense.
Donc parfois au boulot; je me sens comme ça:
Je me suis trouvé des parades quoique c'est pas toujours évident.
Alors vous comprendrez que d'être comme ça; je tolère en rongeant mon frein.
Quand je rentre: il m'est vital de me retrouver comme ça!
Par contre aujourd'hui, de travailler qu'à 3, tranquilles, de faire une pause pour manger que de 30 minutes et pourtant d'échanger comme des amies de toujours. Parce qu'on sait qu'entre-nous trois: on ne se juge pas. C'est vraiment exceptionnel et j'apprécie de plus en plus ces deux collègues qui me sont précieuses comme je crois que chacune de nous trois est précieuse aux deux autres. Exceptionnel!
16 commentaires:
La course, toujours la course … pour gagner quoi ? 3 secondes ? et peut-être la mort au bout de la route. En France aussi ils roulent comme des malades…
Par contre ce que tu dis par rapport à la bulle de chacun, elle est bien souvent déterminée par le pays,la culture … j’avais étudié ça en communication.
Ainsi dans les pays du Sud ou Nord Afrique la bulle ne commence qu’à 50cm du corps en comparaison avec l’Europe et son mètre … du coup il n’est pas difficile de faire le lien entre les propos de certains qui se sentent parfois agressés quand « on » leur parle…c’est juste 50 cm mais toute une culture :-)
Gabbel * Exactement: la course vers une cata! Pourtant je me souviens que quand on apprends à conduire, ou juste lire certaines informations pour les apprentis: on mentionne souvent: LES USAGERS de la route... Alors... pourquoi croire que la route LEUR appartient???
Oui; je sais pour les différentes cultures au sujet de la bulle vitale: alors; ce serait une des conséquences de la mondialisation?
Quand tu dis que dans mon épicerie de campagne: j'ai du mal à mettre mes achats dans mon cabas, tellement la caissière pousse les achats du client suivant... on dirait qu'y a le feu!!!
Quand je retourne à mon épicerie d'avant, dans un Centre d'achats que je qualifirais de moyen en superficie. On a largement le temps d'emballer nos trucs, sans stress... et je préfère!
Avant de parvenir à la fin de ton billet je me suis dit que cette brave Béo est habituée aux grands espaces. Donc c'est un mal universel que de "marcher dans l'espace des autres".
Dans ces cax là je pratique le "lâcher prise", je me concentre sur autre chose, par exemple sur ma respiration, sur des pensées positives ... Ca ne sert à rien de s'énerver.
Et puis ces dames qui se parlent en sandwich, toi au milieu: ça ne vous dérange pas de me laisser passer pour être ensemble en toute tranquillité les deux ?
Lancelot* Si tu savais les milliers de fois où je ne dis rien... et normalement: je suis tellement dans mes pensées, je regarde autour... l'air de rien... tellement que c'est les gens qui me dévisagent: comme si j'étais pas normale... mais c'est ma façon à moi de respirer dans cette compression inutile.
Je suis quand même fière qu'en bientôt 9 ans: j'ai pas fais de sorties typiquement québécoise... parce que ça arrache quand on s'y mets! lol!
Ah bon ? Je devrais me méfier des québecoises alors ? lol
Lancelot * Du tout: tant que ta conscience est tranquille: pas de probs, he he!
La bulle vitale existe en Angleterre, Beo, et elle est respectée à Londres, bien que densément peuplée. :)
Blue * Oui; j'ai remarqué, chez toi et Caroline... mais bon: je vais quand même pas m'exiler en Angleterre, bouhouhou! C'est quand même exaspérant tout ça!
Pourtant parfois à vous lire...si non anglais était meilleur: ça donne vraiment envie!
Sauf que je ne suis pas une envieuse ;)
Oui! Oui! Béo! Défends allègrement ton territoire. C'est vache de se faire empiéter, agresser, accrocher, tasser, mépriser, triturer, escalader, irrespecter, irrévérencier... ça me fait ch...
J'sus pu capable moins non plus et quand quelqu'un me tasse avec son panier... (je pèse 100 Kg quand même, ya pu de respect pour ma délicatesse)...
Donc quand quelqu'un m'effleure un peu trop dans une épicerie, je dis avec une voix à volume graduel:
« Mais allez-y, vous gênez-pas, prenez-là ma place, allez-y, ALLEZ-Y...Voulez-vous mon panier avec ça».
Quelques fois, ça fige le monde et je passe.
Quelle jouissance alors!
Vive la bulle! Vive la bulle... libre!
P.S. L'envie est peut-être la première étape d'un désir qui serait peut-être la première phase d'une action.
Lux * Envier pour envier non merci. Je connais des gens où c'est toujours mieux ailleurs, l'autre a toujours l'air plus heureux: faux! Ce genre d'envie est malsaine.
Envie pour désirer et agir: c'est autre chose et ça je connais! ;)
Hier à l'épicerie, sur le tapis roulant il y avait les achats de la personne avant moi. Tant que j'ai pas eu de place pour mettre les miens et vider mon petit panier que j'avais posé sur la pile, le monsieur derrière moi faisait l'air de mettre son panier sur la pile, mais j'avais pas vidé le miens! Je peux te dire que je faisais exprès d'aller lentement. Pas du niaisage là mais wo le stress aussi.
Moi je dis que c'est de très mauvaises habitudes; ça peut aider qu'on le dise des fois comme tu as fait, mais dans mon cas: faut que je file pour... parce que j'ai pas envie d'être plus impoli qu'eux ;)
la fameuse bulle! moi elle est assez large, du coup je ne supporte pas les gens qui me sautent dessus, même des ami(e)s. le pire est de devoir faire la bise lorsqu'on arrive à un endroit en dernier, le calvaire pour moi. j'ai l'impression de me faire vider de mon espace vital à chaque fois!
pour la caisse, une fois je me suis simplement cassée en laissant tout sur le tapis. entre la jeune mère qui faisait plaisir à son gamin avec ses caprices, et la vieille qui l'engueulait et moi entre deux, j'ai pas fait long. en plus, les deux me voulaient dans son camp. je me suis tirée en courant, et démerdez-vous! non mais!
Speedy * Ben alors... je ne voudrais pas me retrouver prise entre deux personnes qui règlent leurs comptes en public comme ça! Tu as bien fait de partir ;)
Pour la bise... j'ai pas ça en réflexe moi! Au début avec les voisins; il fallait que j'y pense.
Maintenant ça dépends. C'est amusant parce que certains s'avancent, j'ai pas le choix de la faire. D'autres laissent tomber alors, la conversation démarre et puis voilà!
Remarque, aujourd'hui, ici, avec le savoir-vivre qui se perd, l'espace vital, on le perd un peu aussi...
Réjouis-toi, en Suisse ils te bouffent peut-être ton espace vital mais en Italie ils te piquent ta place! Il faut être super-attentifs à tout le monde, sinon tu peux attendre longtemps, et souvent revendiquer à haute voix sa place! Je déteste ça!
René * Exactement: ça va avec!
Jojo * J'ai un peu remarqué ça en Italie, mais d'y aller en touriste; on s'en rends pas compte comme quand on y vit! Que ça doit être désagréable!!! :(
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