dimanche, août 29, 2010

Tout fout le camp!


Enrhumée durant toute la fin de semaine, en fait depuis jeudi; je n'ai pas vraiment fait grand chose d'autre que de me soigner et de me reposer. Dormir 14 heures en ligne, faire des siestes durant la journée et se recoucher encore très tôt font que j'ai fait beaucoup de rêves.

Des rêves étranges. J'ai l'impression d'avoir passé la première nuit à jouer à Zooworld format réel. Ce fut très bizarre au réveil de constater ce fait. Mais jusque là, c'était juste original.

La nuit dernière, probablement après avoir vu un reportage sur l'Artique montrant la dévastation qui est déjà en cours et la perte de vastes plaques de glaces, la course contre la montre des scientifiques du monde entier qui ont pu compter un moment sur la collaboration des Russes, jusqu'à ce que ceux-ci décident de se battre pour leur suprématie en réclamant un vaste territoire qui pour l'heure ne peut être attribué à personne en particulier.

Les perspectives de l'autre course, celle qui a pour but d'exploiter les multiples ressources naturelles qui gisent encore sous la glace, le tout en ne donnant pas du tout l'impression d'avoir appris des erreurs du passé et de leur répercussions: tout ça moi je dis que ça fait peur!

C'est probablement la raison pour laquelle dans la nuit de samedi à dimanche, je me suis évertuée à éliminer les éléments perturbateurs d'un jeu totalement inconnu qui m'a tenu lieu de rêve!



Un peu comme un grand nettoyage, bien nécessaire....

samedi, août 28, 2010

Anniversaire!

Le 25 août 2010 marquait le bicentenaire de l'invention de la boîte de conserve. Son brevet fut accordé le 25 août 1810 au commerçant anglais Peter Durand, sa conception revient au confiseur français Nicolas Appert(1749.1841), que les Britanniques qualifieront de bienfaiteur de l'Humanité.

Un excellent ouvrage pour mieux connaître la vie d'Appert:


Présentation :

Nicolas Appert fut sans conteste l'homme qui révolutionna l'art culinaire ; il y a dans cet art un avant et un après Appert.

Avant c'était la destruction des surplus les années d'abondance et la famine les années de pénurie, c'était le scorbut pour les marins, c'était consommer selon les saisons, c'était l'impossibilité d'exporter les productions... c'est Appert qui fit disparaître tout cela.


Pour lire la suite




C'est donc à ce gentil monsieur qu'on doit cette facilité qu'on a d'arriver au Supermarché et de choisir notre assortiment de conserves favoris pour ensuite l'entreposer sagement dans nos garde-manger, sans trop se soucier de la date de péremption.

Par contre.... je me dois de vous aviser qu'il est possible pour une boîte de conserve, d'ananas dans leur jus par exemple, d'exploser suite à un choc. La date de péremption était plus que largement périmée dans le cas de celle qui m'a fait le coup!

vendredi, août 27, 2010

Un autre départ.

Loin de moi l'idée de partir un débat sur les habitudes alimentaires et autres régimes. Mais je ne pouvais passer à côté de cette belle caricature:

Michel Montignac qui retrouve le Colonel Sanders au paradis, encore une belle trouvaille d'YGRECK!

samedi, août 21, 2010

Loukoum qui se prélasse.... pour changer!

Pour une fois qu'on distingue assez bien les prés et les vallons qui s'étendent jusqu'au Jura, je suis bien contente de cette photo. Même si c'est Loukoum qui est la vedette de ce billet!

Loukoum qui pour la première fois a décidé de s'installer sur ma serviette, parce que sur la table, il monte régulièrement pour avoir une vue plongeante sur les prés.


Il aime aussi s'abreuver à même l'arrosoir, je ne laisse donc jamais d'engrais dedans.

À cet emplacement, on peut dire qu'il était à la mi-ombre parce que le soleil lui chatouillait quand même le pelage par endroits :)

Ce qu'il aime particulièrement aussi, c'est de se cacher derrière le tissus que je tends pour me protéger du regard des voisins. Parfois j'ignore même qu'il est là jusqu'à ce que je voie un petit bout de patte ou de queue qui n'est pas caché :)

Ce soir c'est restaurant pour souligner notre 11e anniversaire de mariage! On n'aura pas froid en terrasse avec les 28°C assortis d'un ressenti de 33°C! Heureusement que le soleil sera sur sa déclinaison.


jeudi, août 19, 2010

J'aime bien moi!


Comprenez-moi bien: j'aime bien cette campagne publicitaire mais pas le Mc Do :)

dimanche, août 15, 2010

Heureusement que j'ai profité du balcon vendredi dernier parce que toute la fin de semaine a été sous le signe de la pluie et du vent. Une belle grosse pluie en continu qui va bien finir par ramener de plus en plus de vert dans les jardins.

Je crois que je n'ai jamais vu de dahlias pousser autant en hauteur! J'ignore si c'est la variété qui veut ça ou bien leur humeur....

La partie sud du balcon se porte bien malgré la perte des capucines qui ont été littéralement infestés de pucerons noirs et gluants :(

Par contre ça me permet de retrouver mes petits bambous qui étaient masqués par les capucines.

J'ai des voisins qui en ont de très grands qui leur font déjà un très beau paravent pour cacher la route, les miens sont destinés au balcon donc ne doivent pas pousser trop haut mais j'ai hâte quand même qu'ils prennent de l'ampleur. Au moins ils n'ont pas trop pris ombrage de l'énorme capucine qui lui tenait compagnie depuis mai :)

Avec cette météo pluvieuse, je n'ai pas fait les travaux que certaines plantes demandaient mais je me reprendrai cette semaine!

samedi, août 14, 2010

Zodiac

Après une belle semaine de travail, belle au sens que l'endroit est plaisant quand on sait en profiter; cafétéria excellente et agréable, belles terrasses un peu partout pour profiter quand il ne pleut pas ou fumoir bien à l'abri.

Excellente aussi par l'atmosphère agréable ce qui n'est pas pour me déplaire après la saga monstrueuse d'avant les vacances. Semaine qu'il était bon d'en voir la fin quand même, autant parce que mes jambes n'ont pas trop aimé ces kilomètres de marche, autant parce que l'ambiance commençait à virer au gris avec un retour d'imbroglios douteux.....

Pourquoi les gens tiennent-ils autant à avoir raison pour tout et pour rien? Hein???! Pourquoi les gens tiennent-ils autant à faire le procès des absents?

Pourquoi les gens tiennent-ils autant à se projeter dans le futur au lieu de vivre le présent?

C'est l'essentiel de ce que je retiens des détails qui m'ont le plus dérangés en cette première semaine de travail.

Vers la fin, l'ambiance bon enfant s'est transformée en cauchemar plus ou moins confus. La faute à une accumulation de critiques envers une personne encore en vacances. La faute à des directives confuses sur un chantier pourtant bien rodé.

J'avoue que je ne m'investis plus autant sur ce genre de directives. Je devrais filmer les résultats ;-D

La semaine s'est même terminée sur une panique angoissante due à une rumeur totalement non vérifiée.... c'est tellement rigolo de se battre contre des moulins à vent! Pffft!

Euh... me serais-je écartée du titre de mon billet diantre? Un léger peu...


Zodiac donc:





Zodiac, l'insaisissable tueur en série qui sévit à la fin des années 60 et répandit la terreur dans la région de San Francisco, fut le Jack l'Eventreur de l'Amérique.







Prodigue en messages cryptés, il semait les indices comme autant de cailloux blancs, et prenait un malin plaisir à narguer la presse et la police. Il s'attribua une trentaine d'assassinats, mais fit bien d'autres dégâts collatéraux parmi ceux qui le traquèrent en vain.

Robert Graysmith, jeune et timide dessinateur de presse, n'avait ni l'expérience ni les relations de son brillant collègue Paul Avery, spécialiste des affaires criminelles au San Francisco Chronicle. Extérieur à l'enquête, il n'avait pas accès aux données et témoignages dont disposait le charismatique Inspecteur David Toschi et son méticuleux partenaire, l'Inspecteur William Armstrong. Le Zodiac n'en deviendrait pas moins l'affaire de sa vie, à laquelle il consacrerait dix ans d'efforts et deux ouvrages d'une vertigineuse précision..



Un très bon film qui m'a tenue en haleine malgré les longueurs de l'enquête qui finalement sera reprise par Graysmith point par point, avec une rigueur époustouflante.

Avec Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo, Robert Downey Jr.

lundi, août 09, 2010

Alice au pays des merveilles!

Un film que j'avais très hâte de voir c'est Alice au pays des merveilles de Burton. Je n'ai pas été déçue!

Alice, désormais âgée de 19 ans, retourne dans le monde fantastique qu'elle a découvert quand elle était enfant.

Elle y retrouve ses amis le Lapin Blanc, Bonnet Blanc et Blanc Bonnet, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire et, bien entendu, le Chapelier Fou.

Alice s'embarque alors dans une aventure extraordinaire où elle accomplira son destin : mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge.


Tous les ingrédients dont Burton a le secret sont présents. Musique originale, folie des personnages, humour décalé, beauté des images.

La comparaison avec les versions précédentes ne sert strictement à rien. Il faut se laisser emporter dans l'univers de Burton; c'est tellement bon!

Je suis bien heureuse de l'avoir acheté celui-là parce que je me promets déjà de le revoir tout bientôt!

Hélas, c'est le dernier film que j'aurai vu durant mes vacances. Ma réserve en compte encore 5 à voir, c'est évidemment mieux d'en avoir plus que pas assez!

Du côté de mes lectures, j'ai débuté un Guillaume Musso dont une amie me soulignait que ses titres se ressemblent tellement qu'elle a du mal à s'y retrouver. Moi aussi: la preuve j'ai acheté Et après dont je viens tout juste de voir la version cinématographique début juillet sans me rendre compte de la chose :)

C'est très rare que je lise un la version papier après en avoir vu le film. Mon premier réflexe a été d'aller m'en chercher un autre mais... non!

Pour finir je suis plongée dans cette histoire qui comporte bien des différences d'avec le film.

J'ai repris le chemin du boulot ce lundi, la semaine s'annonce chaude et belle :)

dimanche, août 08, 2010

Le pays de la liberté


Et hop, un autre bouquin de lu durant mes vacances. Ce que c'est bon de pouvoir bouquiner sans se soucier du temps qui passe!

Une histoire enlevante comme Ken Follett en a le secret. C'est toujours intéressant de suivre ses personnages qui évoluent. Ceux-ci vivent au XVIIIe siècle dans l'Angleterre qui a un régime de maître et d'esclaves.

Lizzie, fille de noble famille, est orpheline de père, sa mère a bien tenté de sauver le domaine familial mais les Jamisson la tiennent car le père George a pris soin de pourvoir à son hypothèque pour un jour mettre main basse sur le domaine.

Il a aussi prévu que Lizzie épouse le plus vieux de ses fils.

Le problème c'est que Lizzie a toujours été garçon manqué et qu'elle n'a pas la langue dans sa poche.

Mack aussi est orphelin, il travaille à la mine de charbon des Jamisson, comme son père avant lui; c'est son destin.

Il sera la flamme du début de la rebéllion des mineurs qui découvrent grâce à lui un article de loi qui peut les rendre libres sauf que.... les riches propriétaires terriens ne l'entendent pas de cette oreille.

À Londres aussi les différents artisans ont commencé à faire la grève pour se plaindre de la baisse des prix et des différents impôts qui n'arrêtent pas de leur tomber dessus.

Héritage, esclavage, mariage mais surtout la découverte du Nouveau Monde qui est la destination des déportés mais aussi celle des familles de bonne fortune pour perpétuer leur tradition d'exploiter les plus petits que soi!

Quelque 180 pages pour en arriver nous aussi en tant que lecteur-trice: Au pays de la liberté!

vendredi, août 06, 2010

Les patois

En visitant le Château d'Oron il y a quelques années, une des activités sur place regroupait des dames en costume traditionnel qui illustraient les activités habituelles d'alors, mais surtout qui s'exprimaient en patois.


Je me souviens m'être amusée avec 2 dames en devinant ce qu'elles me disaient, j'y repensait récemment et mon amour des langues n'est pas seulement en cause dans ma compréhension intuitive de quelques-unes mais plutôt ma concentration à entendre ce qu'elles pensent. C'était évidemment quelques formules de politesse que m'avaient dites ces dames.

Le patois est assez complexe et un bel article paru dans Migros magazine de la semaine passée m'a grandement intéressée et éclairée sur le sujet.



Le dernier sursaut du patois:

Tandis que le dialecte ne se transmet plus que dans une commune romande, des passionnés se mobilisent pour faire subsister un patrimoine en voie d’extinction.

Fin juin, les écoliers d’Evolène (VS), dans le val d’Hérens, ont reçu La chèvre de Monsieur Seguin en patois évolénard, sous la forme d’un CD et d’une bande dessinée. Les élèves de Nendaz et de Troistorrents auront droit au même cadeau, dans la langue de leur région. L’initiative revient au Conseil du patois qui, depuis deux ans, remue ciel et terre pour ranimer, en Valais, les parlers locaux. C’est qu’une enquête a mis au jour leur état préoccupant: des locuteurs de plus en plus âgés et une relève presque inexistante, même si les idiomes sont encore compris par une partie de la population.


Du franco-provençal et de la langue d’oïl

Résultat de deux millénaires d’évolution régionale à partir du latin, le patois était la langue de nos ancêtres en Suisse romande. Multiples suivant les régions voire les vallées, ils font partie du même domaine linguistique: le franco-provençal, à l’exception du patois jurassien, issu de la langue d’oïl.

A l’inverse des dialectes alémaniques, les idiomes romands ont été victimes d’une éradication organisée sous l’influence des idées universalistes de la Révolution française. Dès le XIXe siècle, on punit les élèves qui «barjaquent» en patê, pensant qu’ils apprendront moins bien le français. «On a perdu une richesse de notre patrimoine en raison d’une idéologie», regrette Andres Kristol, professeur de dialectologie à l’Université de Neuchâtel.

D’Ajoie au fond du val d’Hérens en passant par la Gruyère, les derniers locuteurs se font de plus en plus rares. Moins de 3% à Fribourg, moins de 2,5% dans le Jura, moins de 4,5% en Valais. A Neuchâtel, à Genève et dans le canton de Vaud la langue n’est plus parlée du tout.

Pour Bernard Bornet, président du Conseil du patois et ancien conseiller d’Etat, il s’agit de «stopper l’hémorragie et de regagner du terrain en Valais». «C’est la langue d’origine. Elle constitue une richesse linguistique et culturelle à préserver. Avec 6000 à 6500 locuteurs qui l’emploient encore quotidiennement et 30 000 à 40 000 personnes qui la comprennent, nous avons une bonne base», argumente celui qui admet «en être devenu un peu gaga».
Un train de mesures soutenu par le politique

Soutenu par le gouvernement, le parlement et le PDC, le conseil a donc lancé dare-dare un train de mesures: site internet (www.patois.ch), CDs, projet de BD, édition de matériel didactique, multiplication de cours de patois dans les différentes universités populaires. Sollicités, les médias régionaux ont également ouvert la porte au dialecte.

Le patois plutôt que l’allemand ou l’anglais? «L’un n’empêcherait pas l’autre. Plus on sait de langues plus vite on les apprend», rêve Bernard Bornet. Dans les faits, une heure ne sera pas inscrite à la grille-horaire des écoles. Toutefois, l’année prochaine, Eole, un module d’éveil aux langues proposé aux classes romandes par l’Institut de recherche et de documentation pédagogique, inclura dans l’une de ses versions les parlers valaisans et pourra être utilisé dans les villages concernés. Enfin, un cours facultatif sera dispensé dès cet automne à Evolène, dernière commune romande où le patois est encore transmis à la jeune génération (lire encadré). Une initiative saluée par Corina Rong, présidente de la commission scolaire: «C’est maintenant ou jamais. Dans cinq à dix ans, ce sera trop tard. De moins en moins d’enfants le parlent. Et l’enseignante de relever: Ici, les jeunes sont pourtant très fiers de parler patois.»



Le canton du Valais n’est pas le seul à prendre, in extremis, son destin langagier en main. En 2009, le Jura s’est lancé dans une opération de sauvetage comparable. «On a pris conscience que les derniers patoisants étaient en train de mourir», explicite Agnès Surdez, enseignante et coordinatrice. Le gouvernement jurassien ainsi que l’association des patoisants a donc mis sur pied une série d’activités. «L’idée est que les jeunes jurassiens aient l’occasion de rencontrer ceux qui le parlent encore.» Un site internet grand public autour du patois (www.djasans.ch) a aussi été créé. A vocation patrimoniale, il devrait également comporter plusieurs témoignages audiovisuels.


Des demandes à l’Université populaire

Les initiatives font écho chez la population: «Il y a une demande de la part des adultes pour des cours à l’Université populaire», confirme Agnès Surdez. Reste que les enseignants ne sont pas faciles à recruter. Des heures facultatives sont en revanche régulièrement proposées aux élèves. Cette année, trois cours ont été dispensés en Ajoie et aux Breuleux. «On les envisage comme initiation à la langue. Le patois c’est la langue du coeur. Il est riche, drôle. Il apparaît encore dans bon nombre de lieux-dits.»

Très attaché à son patrimoine, Fribourg se mobilise aussi, notamment au travers d’amicales, du chant populaire et du théâtre. «On rencontre aujourd’hui, après quelques décennies d’indifférence, un engouement largement partagé pour la promotion du patois et son maintien», estime Placide Meyer, président des patoisants fribourgeois. Chroniques sur les ondes de la radio locale et dans La Gruyère – journal de la région où il est le plus vivace – ; cours facultatifs à l’intention des élèves; modules à l’Université populaire ou leçons chez des privés contribuent également à perpétuer le «patê». Le dialecte fribourgeois est également passé sur la Toile il y a deux ans (www.patoisants.ch). Enfin, un nouveau dictionnaire bilingue est en préparation.

«Ce mouvement pour la défense du patois est mondial et s’inscrit dans un souci de revitalisation des langues minoritaires. Car il y a la prise de conscience qu’elles sont menacées», analyse Marinette Matthey, sociolinguiste neuchâteloise et professeure en sciences du langage à Grenoble. Pas moins de 3000 langues sont aujourd’hui considérées comme en voie de disparition par les Nations unies. Et la scientifique de nuancer: «Les patois mettent beaucoup de temps à s’éteindre complètement: nos accents romands en sont des réminiscences.»


Une disparition inévitable

Faire renaître les idiomes régionaux, un pari possible? «Toutes ces démarches de revitalisation sont très honorables mais elles viennent malheureusement trop tard. L’école n’a jamais réussi à faire revivre une langue. Leur mort est programmée», regrette, le professeur Andres Kristol.

Pour Marinette Matthey, le patois n’a sa place à l’école que dans la mesure où il permet une réflexion plus intelligente sur le fonctionnement et l’histoire des langues. «Mais forcer les jeunes à l’apprendre et faire de la conjugaison n’aurait aucun sens s’il n’est plus parlé.»

Texte Céline Fontannaz / Photos Pierre-Yves Massot-arkive / Daniel Stucki


La commune d’Evolène (VS), 1650 habitants, a quelque chose du village gaulois. Ici davantage qu’ailleurs, le patois s’est maintenu. Au café, à l’épicerie, à la salle des maîtres ou au Conseil communal lorsque les débats s’enflamment, on l’entend encore fréquemment. Parlé ou compris par la majorité des habitants, il tend cependant à perdre du terrain au profit du français. «J’ai toujours parlé patois à la maison, avec mes parents. Avec mes deux filles, j’ai spontanément choisi de parler cette langue, c’était une évidence. C’est ma langue maternelle», déclare Joëlle Chevrier.

La quadragénaire a appris le français à l’école et se dit fière de ses origines. Son mari, Pascal, a grandi à Genève loin du patois, mais le comprend parfaitement. A Karine, 8 ans, et Carole, 5 ans, ses filles, il s’adresse en français. C’est donc le bilinguisme qui prévaut autour de la table familiale. Avec la proportion grandissante de couples dont un membre n’est pas issu de la vallée, le patois est de moins en moins souvent l’unique idiome des familles évolénardes. Et s’il y a encore vingt ans les élèves se chamaillaient dans cette langue à la récré, aujourd’hui ils se causent en français. «Mes filles me répondent en français, par habitude. Mais si je demande le patois, elles le parlent tout à fait correctement. Il faudrait que je le leur dise plus souvent!» réagit Joëlle. Des cours pour maintenir le parler traditionnel? «Oui, pourquoi pas. Cependant, il faudrait que l’enseignement soit dispensé par des professionnels. Et surtout qu’il reste un outil de communication, une langue vivante.

Chez une «profècheu» de patois gruérien

«Le patois me remet le coeur en joie.» Alice Romanens, 75 ans, chérit l’idiome de son enfance. Dans sa salle à manger, entre les cloches gruériennes et les photos de famille, l’habitante de Sorens (FR) reçoit tous les lundis soir un groupe de contemporains. Ensemble, ils «bataillent» en patois gruérien et chantent. Depuis 1992, l’ancienne couturière l’enseigne même bénévolement à qui veut bien l’apprendre. Une belle revanche pour celle qui dut un jour écrire 100 fois «Je ne dois pas parler patois à l’école.» Les mardis, Alice Romanens se fait «profècheu» et initie donc trois trentenaires. Au programme, traductions et lectures de textes.


Née dans un milieu agricole, Lucie Lambelet, 27 ans, a entendu le «patê» sans jamais l’apprendre. Voyant les locuteurs disparaître, la jeune femme s’est plongée dans le parler de son coin à raison de deux heures hebdomadaires. Par curiosité, consciente que ses compétences linguistiques ne lui seront pas utiles pour sa carrière professionnelle. «L’intérêt est avant tout culturel. On apprend énormément de choses sur la vie telle qu’elle était menée à la maison, aux champs. Sur les saisons, sur le quotidien de la ferme», s’enthousiasme-t-elle, encouragée par son entourage et ses amis. Au terme d’une petite année, elle traduit presque sans peine, s’aidant de temps à autre d’un dictionnaire. Son souhait? «J’aimerais déjà le comprendre parfaitement. Et pouvoir le parler. Mais trouver des gens avec qui converser n’est pas forcément évident.»

Six dictons en patois pour l’été

Sïnt Djâke breule fouan, sïnte Anne lou r’mouille

Saint Jacques brûle le foin, sainte Anne le mouille (s’il fait chaud à la Saint-Jacques (25 juillet), il pleut à la Sainte- Anne (26 juillet) (Le Cerneux-Péquignot/NE).


Lè pyeudje di mouè d’o, ç’ât di mie èt di mo

La pluie du mois d’août, c’est du miel et du moût (Ocourt/JU).


U mè d’oû, la bânye dés fous,

Au mois d’août la baignade des fous (il n’est plus sage de se baigner) (Hermance/GE).


Quand le canecôlo reintre pèr lo bô, chôrte pèr lo pô; che reintre pèr lo pô, chôrte pèr lo bô

Quand la canicule commence par le beau temps, elle finit par le mauvais temps; si elle commence par le mauvais, elle finit par le beau (Lens/VS).


Lé nyôle rôdze dâ matin sont po la pyôdze èt thâ dâ duvèlenê sont po lo bî tin

Les stratus du matin annoncent la pluie et ceux du soir annoncent le beau temps (Granges-de-Vesin/FR).

Quand fâ tsô, prè ton mantô; quand pyâo, prè lou se te vâo

Quand il fait chaud, prends ton manteau; quand il pleut, prends-le si tu veux (Montherond/VD).


Choix proposé par le Glossaire des patois de Suisse romande. Rattaché à l’Université de Neuchâtel, cet institut documente le parler franco-provençal afin de constituer le dictionnaire de nos patois romands. www.gpsr.ch

Source: Migros magazine

jeudi, août 05, 2010

Bébés patates.

Cette année en est une où j'ai le moins de plantes potagères, en fait j'ai surtout des herbes comme la ciboulette, de l'ail, des échalotes, du thym et du basilic.

Par contre à la fin du printemps, je me suis laissée tenter à planter une patate toute simple. Je voulais surtout boucher un trou en attendant de mieux garnir avec des fleurs estivales. Elle a bien poussé la patate mais un peu en orgueil: autrement-dit de longues tiges pas très solides, mais c'était dû à son emplacement pas très adéquat.

Pour finir, elle s'est retrouvée sous la table et j'ai cessé de m'en occuper totalement. Ce n'est qu'un mois plus tard, en nettoyant les pots inutilisés et en transvasant mon beau thuya que j'ai voulu récupérer le terreau et surprise:

Six belles petites patates m'attendaient et surtout elles n'avaient pas trop l'air de m'en vouloir de les avoir abandonnées :)

Je pense bien que je devrais en faire un grand bac l'an prochain, je crois que ça vaudrait la peine :)

Sinon le ciel de lundi soir était à plusieurs étages, on se serait crus au Pays d'en Haut avec ces nuages plus bas que le Jura qui émergeait à quelques endroits.

Les fortes pluies de ces derniers jours ont permis à la verdure de revenir peu à peu, mais ce n'est pas encore ça et c'est bien jaunasse encore.

mercredi, août 04, 2010

Dans la nature!



Un début de 2e semaine de vacances sous le signe de la pluie, pour ne pas dire le déluge! De toute la journée il n'y aura eu qu'une subtile éclaircie pour voir le soleil se coucher.

Ce fut donc une journée de ménage, nettoyer l'intérieur du four, quelques fenêtres, du repassage, confection de colis et en soupant assez tôt j'ai pu consacrer ma soirée à un film qui fait quand même plus de 2 heures. Un film magnifique!


Into the wild






Tout juste diplômé de l'université, Christopher McCandless, 22 ans, est promis à un brillant avenir.








Pourtant, tournant le dos à l'existence confortable et sans surprise qui l'attend, le jeune homme décide de prendre la route en laissant tout derrière lui.

Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur.

Chacun, à sa manière, va façonner sa vision de la vie et des autres.

Au bout de son voyage, Christopher atteindra son but ultime en s'aventurant seul dans les étendues sauvages de l'Alaska pour vivre en totale communion avec la nature.
La longue durée du film, tant que la gestion et la préparation est adéquate n'est aucunement gênante. C'est tellement captivant!

J'ai particulièrement apprécié la transcription des paroles de toutes les chansons du film. Paroles qui ont une réelle signification avec l'histoire de ce jeune homme. Il est allé au bout de son rêve. Pour fuir?

Fuir l'hypocrisie oui, vivre ses limites et ses convictions oui. N'eut été de la rivière en crue, impossible à traverser, il serait revenu à la civilisation, au moins pour se ravitailler. Le sort en a voulu autrement et sa naïve confiance en son livre au sujet des plantes comestibles aura eu raison de sa vie.

Affamé, il n'avait déjà plus toute sa tête pour interpréter les informations concernant ces plantes. Nourri par la littérature, il aura été tué par elle aussi :(

lundi, août 02, 2010

Hommer!??!

Pour le moment, ma première semaine de vacances n'a pas eu une météo bien engageante pour aller au lac.

J'ai quand même bien profité du balcon les jours où le soleil était au rendez-vous, je me suis bien avancée dans le ménage et j'ai relaxé en regardant quelques films, en me plongeant dans des lectures intéressantes et évasives et puis quelques sorties en ville pour faire les soldes et me balader un peu.

J'ai encore espoir d'aller au lac mais en éliminant les fin de semaines où c'est bondé, les jours gris et pluvieux; il en reste moins à venir durant mes vacances. On verra si je peut me le permettre au moins une fois dans cette dernière semaine de liberté.

Pendant ce temps, il y a des gens qui ne s'embêtent pas trop!!!


Monsieur polissait tranquillement ce véhicule-tout sauf beau et écologique-, au son de la radio, devant le Centre commercial!

Je préfère les petits formats comme la mienne de voiture, ou la Fiat 500, ou la Cinquecento, ou celle du personnage d'Alain Chabat dans le film Chouchou que j'ai vu samedi soir à la télé. Quelqu'un sait de quel modèle il s'agit?

dimanche, août 01, 2010

Fête nationale Suisse

Bien évidemment je n'aurai pas un tel spectacle sous les yeux, mais je trouvais la photo tellement belle que je n'ai pu résister de la poser pour ce jour de Fête nationale Suisse.

Par contre nous aurons les magnifiques feux d'artifices de notre commune qui sont toujours agréables à regarder. Pour la question du jour férié, c'est loupé cette année vu que ça tombe un dimanche.


Pour l'occasion, voici un florilège de records insolites helvétiques:

Glaris Sud(GL) est la plus grande commune de Suisse avec ses 430 km2.

Sion (VS): L'orgue de Valère construit en 1435, est considéré comme le plus ancien orgue au monde qui fonctionne encore.

Mülenen (BE) où la montée au Niesen se fait par le plus long escalier du monde avec ses 11,674 marches.

La Brévine (NE) est le village le plus froid de Suisse, avec des températures allant jusqu'à -40°C. Quoiqu'un autre village -dont j'ai oublié le nom-, s'est réclamé être plus froid encore, avec preuve à l'appui fin 2009 début 2010.

Alpnachstad (OW) d'où part le chemin de fer à crémaillère du Pilate. Sa pete de 48% est la plus raide du monde.

Samnaun (GR) où l'on trouve la plus grande télécabine du pays. Elle peut accueillir 180 personnes.

Juf (GR) qui est situé à 2126 mètres d'altitude, c'est le village le plus haut d'Europe qui est habité durant toute l'année.

Saint-Maurice (VS) et son carillon qui est le plus grand du pays avec ses 49 cloches.

Bâle (BS) qui avec les 7 millions de titres et documents à sa bibliothèque universitaire en fait la plus riche de Suisse.

Muotathal (SZ) avec les grottes Hölloch qui sont les plus longues d'Europe occidentale avec près de 200 kilomètres d'explorés.

Bodio (TI) et Erstfeld (UR) où se creuse présentement le plus long tunnel devant relier ces 2 communes. Il fera 57 kilomètres.

Zermatt (VS) où le téléphérique du Petit Cervin monte jusqu'à une altitude de 3,820 mètres. C'est le plus haut d'Europe.

Saint-Gothard (TI) où se trouve le plus haut musée d'Europe soit à 2,100 mètres.

Röthenbach BE) abrite la plus haute tour en bois de Suisse qui mesure 42 mètres.

Lucerne (LU) où l'ascenseur en plein air de Hammetschwand avec ses 153 mètres est le plus haut d'Europe.

Vispterminen (VS) où pousse la plus haute vigne d'Europe soit à 1,000 mètres.

Arosa (GR) avec son 18 trous situé à 1850 mètres est le plus haut d'Europe.

On remarquera que la majorité des records cités ici sont des records en altitude.

Sur ce, je vous souhaite bon dimanche et bon 1er août!