La seule motoneige que j'ai vu en 9 ans... faisait un circuit en 8 en Andorre... aucune envie d'en faire autant, j'arrivais à peine du Québec avec mes champs à perte de vue où lâcher mon fou en motoneige.
Depuis j'oublie, et puis je vis dans une région où il n'y a pas vraiment de neige qui tient plus qu'un jour et pas assez pour faire du ski-doo ni autre sports de neige. Je sais; les gens croient qu'il y a la neige partout en Suisse comme au Québec: et bien non! Puis de toutes manières: ces machines sont interdites en Suisse.
Ma tournée de sites en ce soir de fin d'année m'amène aux Rocheuses... qui casse un autre mythe: on a pas de montagnes au Canada! Tsss!
Je m'ennuie de mes grandes virées en motoneige!Après une longue montée en altitude... Après la traversée d'immenses cuvettes enneigées... Après avoir défié l'équilibre en gravissant des murailles blanches... Nous voilà au coeur des montagnes les plus spectaculaires que l'on puisse imaginer.
Dans le panorama fabuleux qui nous encercle, les sommets effilés se dressent à l'infini. Tous sont couronnés d'une neige immaculée s'accrochant aux parois verticales. À nos pieds, 2000 mètres de vide précipitent le regard vers le fond de la vallée colossale où coule le fleuve Columbia. Ici, les dimensions du paysage dépassent l'entendement et toutes nos références aux paysages de l'est du continent deviennent futiles.
La plupart du temps, on vient faire de la motoneige dans l'Ouest canadien quand on a tout vu. On arrive à Revelstoke, ce petit village alpin au pied des pics blancs, gonflé de dizaines d'années d'expérience et plein d'assurance. Puis, la première chose que l'on se fait dire, c'est de mettre de côté toutes ces connaissances et de recommencer à neuf. «Faire de la motoneige de montagne en Colombie-Britannique n'a absolument rien à voir avec la pratique normale au Québec. Les machines sont radicalement différentes. Les techniques de conduite, la neige, le terrain, l'environnement et les émotions recherchées n'ont rien à voir avec ce qu'on vit au Québec», explique Denis Saint-Onge, un Québécois, géographe de formation, qui a une longue expérience dans l'industrie du tourisme en Colombie-Britannique.
Même si Amber Wood nous rassure lors de la réunion qui précède le départ, il reste quelques appréhensions lorsque les nouveaux montagnards s'assoient sur leur motoneige alpine. C'est alors qu'intervient la compétence du guide, un spécialiste qui connaît le territoire comme le fond de sa poche et qui a suivi une formation avancée en sécurité, spécialement en condition d'avalanche. À sa suite, le groupe entreprend à partir du glacier House Resort l'ascension du massif du Frisby. Sur une quinzaine de kilomètres de grimpe, les motoneigistes prennent rapidement de l'altitude. Le paysage ne cesse de s'élargir et le réservoir Revelstoke s'éloigne tout en gardant des proportions impressionnantes. Lorsqu'on atteint le toit du massif, on est déjà ébloui par les sommets qui percent l'horizon. Mais le meilleur reste encore à venir, alors que le groupe atteint le point culminant de la montagne. Il faut absolument s'arrêter pour s'imprégner de ces images grandioses. Partout autour, une succession éblouissante de pitons à la tête d'ivoire. Une vision indescriptible tant elle nous laisse béats. On reste là à s'en gaver les yeux au milieu d'une nature monumentale. On se sent insignifiants dans cet espace, de même que très privilégiés.
En effet, ce spectacle caractéristique des Rocheuses et des chaînes de montagnes de l'Ouest canadien n'est pas donné à tous. Les motoneigistes sont extrêmement chanceux d'y accéder aussi facilement et de pouvoir l'explorer comme des enfants qui jouent dans la neige pour la première fois. Et c'est d'ailleurs au moment de se lancer à la découverte des sommets que l'expérience à motoneige devient unique. Dans ce contexte, pas question d'accumuler des kilomètres et de rouler durant des heures comme on le fait dans l'Est. Trois connaisseurs de la région de la Matapédia, Aubert et Nelson Lévesque, de même que Normand Perron, n'en croyaient pas leurs yeux. «On n'a même pas dépensé un demi-réservoir d'essence, alors qu'on en passe facilement trois et plus par jour chez nous.» À Revelstoke, on ne fait pas de distance sur les montagnes, on s'amuse... On joue!
Il y a autant de façons de voir l'aventure motoneige à Revelstoke qu'il y a de clientèles. Avec moi durant deux jours, un couple de Français vit son séjour avec une rare intensité. Bernard a fait précéder sa semaine à motoneige de quatre jours de ski héliporté, un véritable fantasme pour les skieurs experts. Dévaler les falaises sur plus de 20 mètres de neige vierge, puis remonter en hélicoptère vers les pics les plus inatteignables. Une s'agit d'une des grandes spécialités hivernales de la région de Revelstoke. Danièle est ce qu'on pourrait appeler une femme de caractère. Pilote de ligne sur Air France, son loisir préféré est la course de stock cars. Pour eux, tout est nouveau. Tout est excitant. Tant les rencontres avec les gens du BC et ceux du Québec que ce paysage fabuleux qui ressemble quand même aux Alpes. Ils partent à l'assaut de toutes les pentes et grimpent à fond en devenant de plus en plus audacieux. Ils sont visiblement enchantés. Ils vivent ce genre d'aventures que l'on raconte ensuite inlassablement avec une petite lueur dans les yeux. C'est la lumière de l'enfance et de l'émerveillement qui ne s'éteint jamais en nous.
Une des activités que l'on privilégiait durant les vacances de Noël quand j'étais encore au Québec, c'était précisément de passer nos journées dehors en motoneige!
Dire si je m'ennuie avec cette pluie battante qui tombe en ce premier jour de l'an 2007!
Dire si je m'ennuie avec cette pluie battante qui tombe en ce premier jour de l'an 2007!
8 commentaires:
Beo, le jour où je vais rentrer au Canada, je vais enfin me mettre à explorer ce pays. ;)
Blue * J'aime bien quand j'y reviens moi: je fais la touriste! C'est bien sûr pour montrer les endroits que j'aime à mon chéri et j'en profite pour en découvrir d'autres.
J'ai eu la chance de voyager beaucoup quand j'étais petite. Hélas; il y a des endroits dont je ne me souviens pas: justement parce que j'étais trop jeune!
Il y a tant à voir et les distances comme tu le sais... sont énormes!
Ici non plus , presque pas de neige! Même qu'on nous annonce 8C et 9C les jours qui viennent. Même pas besoin de raquettes non plus. A peine 3 pouces de neige!
Tangerine * Vous n'avez donc pas eu la pluie verglaçante annoncée? Tant mieux!
Ici, il a plu toute la nuit et jusqu'en milieu de pm. Une petite perçée de soleil avant qu'il ne se couche mais on voit déjà que les jours rallongent! Yep!
Pas de motoneige dans les rues de Montréal, ça c'est certain ! Pas assez de neige ! Quand il y a une tempête, que tout est bloqué, les motoneiges sont les bienvenues dans les rues.
Moi je viens de rentrer mon vélo : il passera l'hiver au sec ;o)
Alcib * Tu sais que j'ai vraiment trouvé ça très dur les 2 premiers hivers ici... habituée d'avoir des champs et une forêt à ma porte, avec la motoneige, les skis, raquettes et tout ce qu'il faut pour jouer dans la neige: ça m'a vraiment manquée.
En ville c'est autre chose et c'est déjà bien que tu aies pu te servir de ton vélo jusqu'en janvier! ;)
Et moi qui ne connaissais pas le motoneige!
Je comprends que l'on puisse s'ennuyer des grands espaces du Canada, la Suisse doit paraître étriquée!
Bonne année quand-même!
Sugus * Ton étriqué me fais marrer!
En fait tu sais quand on a un ciel clair à l'arrivée en avion la toute première fois... on voit un petit patchworck de parcelles miniatures et ça fait vraiment bizarre!
Puis bon... je ne suis pas venue faire de la motoneige ici! La Suisse a une autre qualité de par ses paysages paisibles. Leur grandeur est peut-être en altitude mais toujours aussi agréable.
Mon billet était surtout un coup de bourdon suite à un article sur le Net hier soir ;)
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