vendredi, mai 19, 2006

Oliver Twist


J'ai déjà mentionné ma transition en alternance: ville campagne. J'ai eu aussi des années crève-faim et d'autres fastes. Jean-Marc Chaput appellait ça: des chars de marde, des chars de beurre.

Pour dire que dans la vie y a des jours de beau, du mauvais temps, du moyen, des transitions: c'est justement la particularité de la vie. Si tout était linéaire... fade.. ce serait mortel. Tandis que la vie apporte justement son lot de remous. Quand on a eu faim: on apprécie un bon repas; le luxe vient après.

Quand on a eu froid: on apprécie un bon feu de bois, en plein air ou dans l'âtre.

Quand on a eu mal, froid, faim: on est moins enclins à critiquer à tout vent. On SAIT, on a VÉCU.

Je sais pas pourquoi mais le visionnement d'Oliver Twist de Polanski m'apporte ces réflexions, sans compter les larmes en finale.

Ce petit bout d'homme a dû affronter la misère, le rejet, la méchanceté, l'ironie mal placée, et pourtant: autant les malhonnêtes que les bons voyaient en lui un reflet de bonté.

Comment peut-on déceler un reflet de bonté?

Je vous énumère quelques-uns de mes repères:

Quand on entends que critiques, réprimandes et que ça touche autant l'entourage que la météo; y a de quoi s'inquiéter sur l'état mental ou les intérêts de la personne qui profère souvent des phrases toutes faites: c'est l'ancêtre du fast food.

Quand la jalousie fait que la personne se complait avec ses oeillères tout en vous accusant de tous les maux: y a de quoi s'inquiéter tout court...

Quand bien nanti: on entends que jérémiades... y a qu'à voir que le nombril de ces personnes n'a jamais eu faim... vraiment faim.
Quand tout le contraire de ces exemples se décèlent dans un silence respectueux: vous avez la bonté en face de vous. La bonté se plait dans le silence. Nul besoin de crier à tout vent ses actions. C'est implicite et normal.

Dans Oliver Twist... la bonté a mené une jeune fille à une mort atroce. Elle a aussi mené un vieil homme à respecter ce petit bout d'homme jusqu'à la fin. Elle a poussé Oliver à aller jusqu'à rendre hommage à son tortionnaire malhonnête mais qui avait été bon pour lui quand même. La bonté mêne à tout, sauf à la bêtise.

Alors: Oliver Twist, pour moi c'est l'éloge de la bonté pure. Avec Polanski, qui nous offre SON Oliver Twist: c'est un chef-d'oeuvre.

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