lundi, mai 15, 2006

Critiques de C.R.A.Z.Y. qui est sorti en salle en Suisse le 3 mai.

Dans le magazine consacré aux sorties de films, une critique intelligeante figure sur les numéros de mai suite à un résumé sympa sur le numéro d’avril.

Je vous mets le résumé de la critique et non du film.

Véritable phénomène au Canada, C.R.A.Z.Y. a attiré un million de spectateurs et décroché le nombre record de 12 nominations aux Genie Awards.

Ce qu’ils en pensent:
Il serait criminel de révéler l’extraordinaire idée sur laquelle repose le scénario. Sachez seulement qu’à l’arrivée, le film s’impose comme une inoubliable et déchirante parabole humaniste. Magnifique.

C.R.A.Z.Y. possède suffisamment d’atouts pour amuser, captiver, voire bouleverser chacun d’entre nous.

Sur le Matin dimanche, la critique d’un spécialiste cinéma me laisse perplexe… d’une longueur comme un jour sans fin, circonvolution sur circonvolution: je ne peut résister à la partager avec vous.

Son entrée en matière était quand même chouette:

Malgré de nombreuses œuvres produites chaque année, le cinéma du Québec demeure aujourd’hui mal connu, même dans les pays européens qui pourraient bien s’y reconnaître.


L’accent québécois:

Leur pitoresque langue parlée, pas facilement compréhensible aux oreilles cependant proches, habituées au style de Voltaire ou Rousseau, ne semble assimilable, comme ici, qu’avec l’appui de sous-titres en français.

Un tel système, indispensable, appelle d’assez charmants traits humoristiques allusifs dont C.R.A.Z.Y. tire le meilleur de son intérêt.

Car l’ensemble dialogué, volontairement situé sur les bords extrêmes de la sincérité, développé tout au long d’un récit de 129 minutes, compliqué par des glissements incessants de la subjectivité du héros central à l’objectivité quasi-documentaire du réalisateur, aboutit à ce que le spectateur attends d’un film d’amateur qui se flatte, séquence après séquence, d’inventions enchaînées et brusques à des cadrages affectés, de prouver au public des possibilités artistiques de technologie appliquée.

Le sujet, fort ambitieux, tente d’exprimer les pensées intérieures furibardes, commentées à haute voix, de Zachary Beaulieu et l’existence multiple de sa famille, la mère, le père et ses quatre frères, issue d’un milieu bourgeois compassé, totalement ignorant de ce qui se passe autour de lui, du quartier, de la ville, du pays comme du monde.

A cet égard, Jean-Marc Vallée qui, probablement s’inspire de l’un de ses collègues populaires, Denys Arcand, pour établir sa vaste fresque familiale, se distingue beaucoup de lui: son romanesque anecdotique fermé sur lui-même., n’échappe, superficiellement, pas au mélodrame banalisé qu’il se propose pourtant de rompre grâce à l’utilisation opiniâtre de sarcasme réalistes: son penchant à l’insistance des hoquets du trouble respiratoire de son personnage confère un exemple de cette inutile velléité.
Je vous épargne la suite qui raconte l’intrigue intégralement ou presque.

PS: ce même monsieur avait démoli Métaphysique des fluides… -si je me souviens bien du titre- avec Pascale Buissière…que j’ai vu et adoré, et toc.

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