dimanche, avril 03, 2005

Un homme, un Pape

Comme vous l'aurez constaté; je suis croyante. Un pape est mort hier. Un pape qui a fait un pontificat tellement long qu'il aura marqué le siècle et bien des générations.

Ma fille l'appelait: Jipi two. Quand il est venu au Québec et à Québec dans les années 80: elle séjournait chez mes parents. Chaque été elle allait y passer de 2 à 3 semaines. Elle a vu Jean Paul II. Elle était toute petite mais de la voir raconter tout ça à son retour de la ville avec un petit drapeau du Vatican en main, les yeux illuminés de bonheur; ça me fait tout drôle d'écrire ça ce matin alors qu'elle a 23 ans et demi.

Moi je me souviens un peu de Jean-Paul I, de Jean XXIII, et de Paul VI. Suis-je si âgée?

Ce serait plutôt le fait d'avoir baigné dans une famille catholique au sein de laquelle les vocations étaient courantes. D'avoir vécu mon enfance entre le couvent des Ursulines et le collège des Frères. D'avoir fait mes premières années scolaires chez les Ursulines.

Aussi d'avoir fréquenté l'Archevêché dès mon jeune âge. Pour visiter mon oncle qui a gravi les échelons jusqu'à devenir archevêque. Ce qui ne m'a jamais impressionné tellement il était gentil, j'ai lu mes premiers Astérix dans son bureau: il les avait tous. J'ai parcouru mes premiers livres écrits en italien aussi. Par bien des aspect; il ressemblait à Jean Paul II. Personnalité simple, curieuse de tout, aimant rencontrer les gens jeunes et moins jeunes, avide de connaissances, qui savait communiquer ses idées et qui à son échelle a révolutionné l'Eglise.

Depuis les années 2000, j'aurai tout entendu au sujet du pape. Avis partagés sur la question qu'il prenne sa retraite, comme si un pape se retraitait...

C'est clair que de voir souffrir ce personnage devenait de plus en plus intolérable. Mais à qui la décision? La semaine pascale a atteint un paroxysme, persuadée je suis que Jean Paul II a tenu bon tout en sachant la fin proche. Il aurait préparé sa sortie gentiment et dans la dignité. Comme tout être humain: il aura su dire adieu et merci aux jeunes qui lui étaient si chers.

Je souhaite que son successeur poursuive la mission de rassembleur toute confessions confondues tout en s'ouvrant au 2e millénaire envers les femmes, l'avortement et autres sujets épineux.

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