vendredi, juillet 08, 2005

Quelques bestioles?

C’est quand j’entends les gens parler moustiques ici en Europe, que je me dis qu’ils n’ont rien vu. Personnellement; je n’ai jamais vu de moustiques dignes de ce nom ici en 7 ans. Dois-je ajouter que ça fait le même nombre d’années que je n’ai pas subi une seule piqûre.

Sans vouloir faire peur ou faire preuve d’exagérations; j’ai cessé d’en parler dans mon entourage. C’est trop pour qu’ils puissent y croire ou à tout le moins s’en faire une idée. Comme j’ai dit à Etolane: il faut le vivre pour le croire. Je me suis permis de copier ces deux citations qui sont explicites de la variété et de la férocité des bestioles normales dans mon pays d’origine.

« On dénombre dans la vallée du Saint-Laurent une centaine d'espèces de " brûlots ", 75 de mouches noires et 52 de maringouins, sans compter la variété des taons, qu'on appellera les " frappe-à-bord ", mouche à cheval et mouche à chevreuil. L'insecte piqueur est le plus grand ennemi du colon. » (Jean PROVENCHER. « Les Quatre saisons dans la vallée du Saint-Laurent », p.202, Les éditions du Boréal, 1996, 605p.)


« Il fait froid, il pleut toujours, les maringouins sont enragés, les brûlots [sic] brûlent, l'herbe est trempée de rosée, la terre est humide et les pieds aussi; il faut faire de la boucane pour chasser ces chiens de maringouins, nous étouffons dans la fumée, en vérité ce n'est pas encourageant d'aller se mettre au lit dans cet état. » (Jean-Baptiste PROULX. « Visite pastorale de Mgr. J. Thomas Duhamel dans le haut de l'Ottawa », p.49, Montréal, Cadieux & Derome, 1885, 140p., ICMH.)

Pas mal ce témoignage pour les immigrants.

Pour avoir vécu autant à la ville qu’à la campagne au Québec; je connais bien la différence. A la ville les moustiques et autres bestioles voraces sont rares sauf pour les gens ayant un sang qui les attirent. Par contre à la campagne et particulièrement en forêt: personne n’est épargné. Un véritable enfer à devenir fou si on ne se protège pas. Sans en venir aux solutions extrêmes pourtant originales et efficaces de coyote; de faire un feu de camp qui génère beaucoup de fumée est très efficace, de fumer une cigarette ou autre… aussi. S’enduire de répulsif a des avantages et de bien se couvrir tout le corps aussi.

Pour finir, normalement on développe une tolérance, rien à voir avec la patience, mais juste de me souvenir de l’exaspération de mes visiteurs citadins, quand ils daignaient mettre le nez dehors lors de leur visite chez moi, me rappelle combien notre petite famille l’avait développée cette tolérance.

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