mardi, juin 13, 2006

On croit qu'on a tout vu

Je suis tombée sur cet article qui figurait sur un site d'information Québécois. J'ai tout copié, parce que ma trouvaille précédente, j'avais copié que lien, qui était caduque quelques jours plus tard. Pas envie de me faire faire le coup deux fois de suite.

Alors voilà... âmes sensibles, passez votre chemin. Pas qu'y aie des photos choquantes: je vois pas l'utilité d'en mettre, parfois les mots sont plus forts.

Le dimanche 11 juin 2006
Une campagne révèle aux Camerounais la pratique du «repassage» des seins
David Ndachi Tagne
Agence France-Presse
Yaounde

Une campagne a été lancée au Cameroun contre le «repassage» des seins, une pratique traditionnelle visant à stopper le développement jugé trop précoce de la poitrine des filles, jusqu'ici largement inconnue des Camerounais bien qu'un quart des femmes en soient les victimes.

«La pratique consiste à se servir d'objets chauffés pour masser les seins dans l'intention de les faire disparaître», explique Germaine Ngo'o, coauteure d'une étude sur le sujet, menée par le programme germano-camerounais de santé-sida financé par l'agence allemande de coopération GTZ.

Géraldine Sirri avait neuf ans quand sa mère lui a fait subir un «massage très douloureux» de la poitrine à l'aide «d'un pilon chauffé au feu», raconte-t-elle à l'AFP. «Après six jours de massage au pilon chauffé, on est passé à un autre instrument, la coque de la noix de coco, toujours chauffée au feu«, poursuit la jeune fille, aujourd'hui âgée de 19 ans.


Ariane explique, elle, que sa mère utilisait une pierre préalablement plongée dans l'eau bouillante pour lui «écraser pratiquement les seins».

«Par la suite, mes seins ont été emballés avec un tissu élastique appelé "serre-seins" et le but de la pratique était que ma poitrine soit plate et n'attire pas les hommes», poursuit Ariane.

La campagne, lancée à l'initiative du programme de GTZ avec le Réseau national des associations de tantines (Renata), une association de filles-mères, a fait découvrir via dépliants et affiches une réalité inconnue de la plupart des Camerounais, mais aussi de nombreuses Camerounaises.

«Je ne pouvais m'imaginer qu'une telle pratique existait, je n'ai jamais entendu parler du "repassage" des seins+», avoue un professeur d'université.

«Dans ma tribu, il n'a jamais été question d'un tel phénomène et même avec mes copines, nous n'avons pas eu l'occasion de parler de cette pratique», assure Georgette, gérante d'un restaurant.

«Il s'agit pourtant d'une pratique qui concerne une fille sur quatre», souligne Germaine Ngo'o, «24% de filles au Cameroun ont subi ce phénomène et en portent même les séquelles».

«L'objectif du Renata est d'éviter aux jeunes filles de subir ce que nous avons subi (...) le repassage des seins touche les 10 provinces du pays, la palme d'or étant détenue par la province du Littoral avec 52% de filles concernées», explique Bessem Ebanga, la secrétaire exécutive du Renata.

«Tout part de ce que les seins sont un signe de puberté qui inquiète les parents et notre enquête a permis d'établir que la pratique du repassage existe dans pratiquement toutes les tribus, avec l'usage d'objets aussi divers que les pierres, les spatules, les herbes, le pilon, les épluchures de bananes préalablement chauffées», explique Flavien Ndonko, coauteur de l'enquête.

Au-delà de résultats contrastés - aucun effet chez certaines, poitrine restée plate ou au contraire surdéveloppée chez d'autres -, «la pratique traumatise généralement la jeune fille et crée d'autres problèmes" tels que "des cas d'infection, des kystes et même des cancers», poursuit M. Ndonko.

Certaines ne parviendront pas à allaiter un enfant, tandis que d'autres verront leurs seins produire du lait en dehors des grossesses.

«Le sein est un signe de croissance et il est inutile, voire dangereux de porter atteinte à l'intégrité physique de la jeune fille», souligne Flavien Ndonko.

«Les seins, c'est un don de Dieu. Laissons les pousser naturellement», clame un slogan de la campagne.




C'est ignoble!

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