vendredi, octobre 30, 2009

J'aime bien découvrir des choses...




Surréaliste! Nazis, pilotes américains et réfugiés juifs se croisaient dans les rues et maisons de santé de la commune grisonne pendant la guerre! Le film de Danielle Jaeggi, «A l’ombre de la montagne» raconte ce pan de l’histoire suisse.



Par contre il y a des révélations qui ne font pas le bonheur de tous.

Je découvre donc la cinéaste suisse Danielle Jaeggi qui sort un film: À l'ombre de la montagne.

Ce film raconte tout un pan de l'histoire suisse qui débute en 1931 dans le film documentaire. Tout se passe dans la station grisonne de Davos.

À cette époque le fléau qu'est la tuberculose tue environ 15% de la population, le traitement le plus en vogue est d'envoyer les malades en sanatorium à plus de 1500 mètres d'altitude pour profiter de l'air pur qui y règne.

Populaires ou luxueux, les sanatoriums y poussent comme des champignons.

Le père de Danielle Jaeggi va faire entre 1931 et 1950 de nombreux séjours dans divers établissements dont le Schatzalp.

L'histoire commence avant que le père de Danielle n'épouse sa mère Agnès qui habite Lausanne. Danielle parcours la nombreuse correspondance qu'ils échangent durant ces séjours à Davos.

Son père est très inquiet car Agnès est Hongroise & juive.

Ce qui me frappe dans ce récit, c'est qu`à cette époque -au début des années 30-, les nazis tiennent le haut du pavé. Bien avant que n'éclate le conflit, le père de Danielle se révolte contre l'accueil chaleureux qu'on leur réserve. Le parti nazi a investi des fonds, possède maisons et sanatoriums où l'on envoie se soigner officiers et hauts dignitaires du régime. Le salut hitlérien se pratique dans les rues.

Le plus haut gradé sur place, excerce une forte pression sur toute la communauté allemande du lieu, ce qui rends palpable à Davos le climat du nazisme. Il sera assasiné par un étudiant juif de Zürich.

Hitlher prononcera un discours histérique en réaction à l'événement.

En 1940, la presque totalité de la production d'aluminium suisse passe en Allemagne, pour l'industrie militaire...

Le J sera apposé sur les passeports des juifs... du coup, dès qu'il le peut, le père de Danielle épousera Agnès pour la protéger. La famille de celle-ci, restée dans leur pays, périra dans les camps.

Un peu avant la fin de la guerre, Davos devient le carrefour des blessés autant américains, des réfugiés des camps polonais et l'ex-quartier général des nazis servira de refuge aux orphelins juifs.

Ce film fait ressurgir la relative neutralité helvétique.... À voir!

Source.

4 commentaires:

Dr. CaSo a dit…

Ah ben la neutralité suisse, il a bien fallu l'acheter, hein. Elle n'est pas venue toute seule.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Relative... toute relative neutralité suisse ! Un sou est un sou et il devait être dangereux pour les banques de perdre des clients potentiels.

Beo a dit…

Dr.Caso * Quand j'apprends des trucs comme ça, je me dis que les gens à l'époque ont fait de leur mieux dans les situations qui leur tombaient dessus.

Pour moi la neutralité suisse existe seulement dans la non-participation ouverte aux conflits armés.

Beo a dit…

Valérie * Je suis aussi de ton avis. Et les sanatoriums de Davos ont eu de belles années prospères grâce aux nazis. Le conflit est quand même arrivé après!