dimanche, mai 31, 2009

L'empreinte de l'ange.

Je connaissais Nancy Huston que de réputation. Sachant que cette anglophone aimait bien écrire en français, ce qui est exceptionnel non? En fait, devant le refus des éditeurs anglophones pour son premier livre: elle le traduira elle-même et ainsi elle fera avec les autres.

L'empreinte de l'ange:

Saffie, une jeune allemande, arrive en France chez Raphaël Lepage, un flûtiste professionnel pour devenir sa bonne. Il tombe fou amoureux d'elle. Tous deux se marient, mais Saffie reste inéluctablement distante, lointaine, étrangère.

Mais Saffie rencontre Andras, un juif communiste d'origine hongroise. Entre eux que tout sépare naît instantanément une immense passion qui les conduira à des confessions réciproques sur leur vécu pendant la seconde guerre mondiale et les restes psychologiques liés à celui-ci. C'est justement le moment où la guerre d'Algérie vient réveiller les traumatismes d'horreurs et de tortures...



C'est précisément durant les rencontres de Saffie et de son amant qu'on sera plongés au coeur des affres qu'elle a vécues durant son enfance, autant que dans celles d'Andrãs qui étant juif, a lui aussi bien des souvenirs douloureux de sa Hongrie natale.

Autant, la vie est terne avec Raphaël qui est français, musicien et qui a toujours été épargné des conséquences de la Deuxième Guerre Mondiale, comme de celle d'Algérie qui bat son plein, autant les bouleversements du passé et de cette même guerre d'Algérie touchent nos deux amants de plein fouet.

J'adhère à la critique suivante de Florence Sibley:

On peut également saluer la performance de l'auteur, qui nourrit son texte de références historiques très précises. Nancy Huston ne prend pas le travail d'écrivain à la légère, et donne un caractère didactique à son texte. Elle décrit très minutieusement le Paris de la guerre d'Algérie, et le lecteur prend (enfin !) conscience de l'horreur de cette guerre.


Tout ça me donne vraiment le goût de lire les autres oeuvres de madame Huston!

L'empreinte de l'ange a reçu le Prix Elle des lectrices en 1999.

2 commentaires:

JvH a dit…

c'est drôle, j'ai lu ce livre en Allemand, je l'ai beaucoup aimée, mais dans la version allemande l'héroïne s'appelle Sofie!

Beo a dit…

JvH * C'est marrant ça parce qu'au début, quand elle se présente elle insiste sur la prononciation de son prénom: Zaffi ;)

Puis; je ne vois pas trop ce que ça apporte de modifier le prénom de l'héroïne d'un roman selon la version! Bizarre...