Au moment de la chute du Mur de Berlin, je vivais paisiblement au Québec en ma qualité de jeune maman. Bien sûr comme tout le monde, la grande nouvelle s'est rendue jusqu'à moi mais elle n'a pas eu plus d'impact qu'un grand soulagement et un grand bonheur pour les habitants de Berlin et les Allemands en général.
C'est particulièrement cette année, en visionnant documentaires et témoignages, ou bien les images des retrouvailles officielles des dirigeants de l'époque que je mesure pleinement ce phénomène de libération ainsi que de ce qu'était vraiment la Guerre froide de ce côté-ci de l'Atlantique.
Il me reste encore plein de détails à apprendre et de documentaires, à voir , aussi suivre l'actualité des commémorations de ce grand moment.
Aujourd'hui c'est un article au sujet du pont des espions.
Cette photo montre ce pont vu d'un côté et de l'autre. Personne n'avait le droit de l'emprunter. Personne?
Au milieu de ce pont métallique, qui enjambe la Havel dans les faubourgs boisés de la capitale, une ligne blanche a matérialisé pendant des décennies la frontière quasi-infranchissable entre d'un côté le secteur américain de Berlin-Ouest, et de l'autre Potsdam, ville de la RDA communiste.
A l'époque, le pont était en fait peu utilisé. «Il n'était ouvert qu'aux militaires des forces d'occupation et, les dernières années, aux diplomates. Mais aucun Allemand ne pouvait traverser, ni dans un sens ni dans l'autre.
De fait, le pont de Glienicke est resté mondialement célèbre pour avoir été le lieu où CIA et KGB ont échangé des espions, qu'ils «restituaient» ainsi au camp ennemi, souvent après les avoir maintenus en détention pendant des années.
C'était l'un des seuls endroits au monde où Américains et Soviétiques se faisaient face directement. Quand nos deux Etats voulaient régler discrètement quelque chose, c'était le meilleur endroit pour le faire.
Vingt ans après la chute du Mur, le pont de Glienicke, qui reliait Berlin-Ouest à la RDA, est désormais doté d'un musée qui retrace ce passé.
La petite exposition est logée dans une belle villa du XIXe siècle située à quelques mètres du pont, sur ce qui fut la rive «communiste» de la rivière Havel. La villa vient d'être rénovée et transformée en musée, à l'iniative d'investisseurs privés.
Avec des document d'époque et des témoignages, des bornes interactives vidéo racontent ces échanges spectaculaires, qui n'ont eu lieu en fait qu'à trois reprises en tout et pour tout (en 1962, 1985 et 1986) et n'ont concerné que 38 personnes.
L'exposition s'intéresse particulièrement au dissident soviétique Nathan Chtcharansky, condamné en 1977 pour trahison et espionnage, et libéré via le pont le 11 février 1986, après des années de goulag. Dans son cas, il ne s'agissait pas à proprement parler d'un échange, car selon les Américains il n'était pas un espion, mais un prisonnier politique. Après son passage à l'Ouest, Chtcharansky devint ministre en Israël.
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2 commentaires:
Quand on est jeune, on se rend moins compte de l'importance des évènements. Aujourd'hui, il y a un président "noir" aux USA. Ma fille de 10ans a dit " ouais c'est bien". Mais d'ici quelques années, quand elle aura appris à l'école ce que les "noirs" ont subi aux USA, elle comprendra mieux. Heureusement que nous avons tous les moyens actuellement pour conserver tout cela.
C'est bien vrai ce que tu soulignes-là Coco.
C'est pour ça que les commémorations ravivent autant de souvenirs qu'ils ont un très important rôle éducatif.
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