jeudi, janvier 31, 2008

Orage magnétique?


J'ai enfin pu aller faire une petite balade aujourd'hui. J'étais déjà bien dépitée que la majorité de mes jours de maladie furent aussi de magnifiques journées ensoleillées à souhaits, mais bon c'était aussi le cas aujourd'hui. On ne va pas râler hein!

J'avais pris mon appareil photo, sauf que pour changer; l'horizon était bouché du côté des Alpes.

Par contre au détour d'un petit raccourci, on aurait dit qu'une étrange force magnétique avait attiré tous ces parapluies dans cet arbre! J'ignore depuis quand c'est là et j'ai un peu cherché autour mais je n'ai rien vu d'autre.

mercredi, janvier 30, 2008

Ma récolte des habituelles soldes de janvier.

J'ai déjà mentionné le tournus d'après les Fêtes et après l'été je crois. Les articles scolaires sortent partout et des braderies de livres, literie et autres articles qu'on ne trouve pas durant l'année bat son plein.

J'ai fait le plein de blocs de postits, les livres de cuisine n'ont pas eu mes faveurs cette année, étant bien servie avec ma collection Betty Bossi.

J'ai trouvé 3 albums de Léonard Génie à 9.-, le 2e, le 24e et le 30e: j'aurai bientôt la collection complète!
Rien d'extraordinaire, sauf que c'est bien de tomber sur des trucs que je n'irais pas nécessairement chercher en librairie.

Et puis y a pas à dire: quoi de mieux pour agrémenter une convalescence?

mardi, janvier 29, 2008

Le hachoir à oignons

Inventé en 1953 par Karl Zysset

En 1953, l'entreprise Zyliss met sur le marché un hachoir à oignons et à légumes révolutionnaire.

Sa particularité? Un dispositif de lames montées sur ressort. Le brevet n'est déposé que 3 ans plus tard par Karl "Charlie" Zysset, créateur de l'engin et fondateur de Zyliss.


Aujourd'hui la marque est considérée comme l'une des plus importantes en Suisse en matière d'appareils ménagers.



Depuis, le hachoir a bien changé de tête et est de plus en plus joli à regarder et à utiliser.

dimanche, janvier 27, 2008

Persepolis

On dirait vraiment que je passe mes journées/soirées à la télé depuis un mois! Une semaine chargée en décembre avec la Coupe Spengler, quelques soirées au Cirque devenues traditions du temps des Fêtes, des films ciblés sur Arte, le téléfilm Heidi sur la TSR dont j'en vois un épisode sur deux, et une année faste de patinage vu que ça se passe en Europe, donc à notre fuseau horaire et que la TSR diffuse le tout.

Le Championnat européen est terminé, il reste le gala de dimanche. J'ai quand même trouvé le temps et surtout eu grande envie de passer la soirée à la télé pour visionner Persepolis.


J'attendais impatiemment sa sortie en DVD, il m'a fallu un petit moment pour qu'il soit libre en location et maintenant je peut dire que j'ai vu!

Quel bijou!!


L'auteure a une pureté dans ses dessins qui mène à l'essentiel. Pour le sujet; on comprendra que c'est son autobiographie, ce qui est d'autant plus touchant. J'ai versé des larmes et j'ai ri. J'ai apprécié qu'on me raconte l'Iran de l'intérieur.

Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah.

Avec l'instauration de la République islamique débute le temps des "commissaires de la révolution" qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire.

Bientôt, la guerre contre l'Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère.

Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l'envoyer en Autriche pour la protéger.

A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l'adolescence, la liberté, les vertiges de l'amour mais aussi l'exil, la solitude et la différence.


Bien des Nations ont connu la guerre, les révolutions, les trahisons, les changements de régime. Mais combien de pays l'ont vécu à la vitesse de l'Iran au point qu'une même personne, dans la vingtaine cumule tous ces revirements?

L'exil de Marjane n'arrangera rien, son retour au pays sera d'autant plus difficile. Je connais peu de peuple qui aie dû s'adapter si rapidement à tous ces changements. Les parents de Marjane sont admirables sur ce point.


Ce film est une perfection visuelle. Un film à voir si on veut comprendre les Iraniens, d'hier et d'aujourd'hui!

samedi, janvier 26, 2008

Championnats européens de patinage artistique 2008

Mon horaire et donc ma présence à la maison a fait que cette année j'ai pu suivre les 2 volets de la compétition des hommes. Rien d'extraordinaire hélas, beaucoup de chutes, de manquements et d'erreurs; même de la part des 2 champions Lambiel et Joubert.

La finale de jeudi soir était un poil mieux, dommage que le commentateur Cédric Monod en était encore à nous expliquer les détails des sauts et des programmes à venir... ça a carrément gâché mon plaisir en enlevant toute la magie de l'instant.

Photos du programme court de Lambiel.

La magie dans cette soirée fut un peu rare aussi. Sauf Lambiel qui pour moi fut le seul à nous emporter avec lui dans son programme époustouflant. Il est arrivé 2e sauf que ce vendredi matin j'apprends que les juges ont réajusté à la hausse son pointage, hum... Ce qui ne change pas sa 2e place mais réduit l'écart de points d'avec le premier.

Ce vendredi soir c'était la finale en danse, de bien belles performances qui font rêver un peu plus que les 3 autres disciplines. Une bien belle soirée.

Les Russes Oksana Domnina/Maxim Shabalin ont sorti le grand jeu dans le libre pour l'emporter de justesse, tandis que les Français Isabelle Delobel/Olivier Schönfelder ont cédé leur médaille d'or. Mon couple préféré ce fut les anglais avec une chorégraphie inédite sur une musique d'Enigma

Pendant que je regarderai la finale des dames, bien au chaud dans mon salon , sous -20°C, les fans de la descente du Red Bull Crashed Ice de Québec auront l'adrénaline et l'excitation de ce genre de compétition pour les réchauffer!

Les médias et certains sportifs -dont Marc Gagnon, champion de patinage de vitesse-, ont pu tester leur forme physique sur le circuit, avant les qualifications.

En espérant que le lien soit fonctionnel pour ce magnifique diaporama d'avant compétition.

vendredi, janvier 25, 2008

Et encore!!!

Qu'on pense aux inventions des années 30, 40, 50, qui ont changé notre vie, ça n'empêche pas que les cerveaux sont en constante ébullition. De nos jours ce sont des inventions qui vont changer notre vie ou bien celle de nos enfants.

Des trucs incroyables deviennent réalité. Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'une voiture amphibie.

L’auto de Frank Rinderknecht peut rouler, flotter et plonger jusqu’à 10 m. Une première mondiale.

Ce qu'on a vu dans le James Bond:L'espion qui m'aimait, et qui avait été réalisé à forces de bons trucages est une réalité. Pas à la portée de tous mais ça pourrait le devenir plus vite qu'on pense. Vous pouvez aller voir les extraits vidéos sur le site du lien plus haut.

Que ce soit pour aller sous l'eau ou sur l'eau comme avec le catamaran solaire, dans les airs avec l'avion à énergie solaire qui est en cours de tests, le génie helvétique, fort de ses succès ne cesse de nous étonner.

mercredi, janvier 23, 2008

La moutarde en tube

Inventée en 1930 par Hans Thomi

Lorsque les Suisses découvrent la moutarde en 1907, elle n'est vendue qu'en pots de grès.

Il faut attendre plus de 20 ans avant que l'Argovien Hans Thomi réussisse à la conditionner en tube. En 1930, il fait breveter sa marque de moutarde. Grâce à une campagne publicitaire sans précédent à l'époque, ce produit suisse se retrouve rapidement sur les tables du monde entier.

Recyclage du tube en aluminium: objectif 100%
Les conteneurs de collecte communaux attendent les tubes en aluminium
La collecte en vaut la peine

Il y a plus de 75 ans, le tube en aluminium a permis à la moutarde Thomy de percer sur le marché suisse. La nouveauté d’emballage d’alors n’a pas pris une ride en près d’un siècle, puisque les consommateurs suisses achètent bon an mal an environ 70 millions de tubes contenant de la moutarde, de la mayonnaise, des sauces et d’autres produits à tartiner. La collecte et le recyclage des tubes en aluminium est judicieux: plus de la moitié prend déjà le chemin du recyclage. Mais IGORA veut aller plus loin: elle lance un appel pour le recyclage à 100 pour cent du tube en aluminium. La coopérative bénéficie dans cet effort du soutien des consommatrices et des consommateurs et de ses partenaires: les quelque 3000 communes et villes, l’industrie de l’aluminium et du recyclage, mais aussi l’industrie des produits alimentaires, l’industrie des boissons, l’industrie des aliments pour animaux de compagnie et le commerce de détail. Lors d’une manifestation d’information pour la presse à Bischofszell, la Coopérative IGORA a présenté le cycle de vie du précieux tube en aluminium.


Personnellement à mon arrivée ici; je n'avais pas l'habitude de voir ces produits sous forme de tubes. N'empêche que c'est ingénieux, pratique et recyclable. Est-ce qu'il y a ce genre de tubes avec la moutarde, mayonnaise et même pâte de tomates au Québec maintenant? * Source

mardi, janvier 22, 2008

Je suis au boulot!

La semaine commence en force et me laisse sans. Vous savez les journées où tout va bien et que vous vous donnez à fond sauf qu'en soirée; vous vous rendez compte qu'il ne sert à rien d'entreprendre de quoi d'autre, même pas la lectures de blogs divertissants. Qu'une bonne soupe chaude, un bon bain et le lit très tôt sont les meilleures solutions.

C'est ce qui m'est arrivé hier soir. Couchée tôt, endormie illico; j'ai passé la nuit à me balader dans un univers sayabécois. Un bel univers! Plein de gens de ma vie d'avant là-bas, des situations cocasses certes, c'est un peu normal en rêve :)

Et c'est reparti pour une grande journée, avec un vent violent qui lui a toutes ses forces ;)

dimanche, janvier 20, 2008

Petite polémique ou polémique de petits?

Il m'est déjà arrivé lors de conversations avec des américains, de me faire contredire quand je mentionnais que la ville de Québec était le berceau de l'Amérique du Nord.

Bon... la première ville du Canada? La première ville francophone? Pour finir; je n'osais plus trop m'avancer dans ce genre de conversation. J'ai horreur d'avoir l'air de parler au travers de mon chapeau, alors...

Je vois qu'il y en a d'autres qui argumentent à qui mieux mieux en cette année de festivités de la ville de Québec:

Quand on sait que des Mongols ont occupé l'espace pour fins de pêche ou de chasse, que oui des colonisateurs ont tenté le coup à plusieurs reprises; ça n'empêche que la première ville digne de ce nom, habitée sans interruptions, et ayant pris de l'ampleur c'est bien la ville de Québec.

PS: Terre Neuve est une Province du Canada où il y a eu des pêcheurs venant de l'Europe. Ces pêcheurs repartaient pour le vieux continent à l'arrivée des grands froids.

À propos de froids et de neige; voici une photo montrant le déneigement de la ville de Montréal.

Quand je disais que la neige est partout au Québec, peu importe l'altitude, elle est partout et même à Montréal qui n'a pas la réputation d'être bien enneigée d'habitude.

vendredi, janvier 18, 2008

On peut pas, trop belle, dans poche!

À force de regarder presque quotidiennement LCN et RDI et ainsi de renouer avec les publicités de chez-nous, je peut bien vous dire celles qui me plaisent particulièrement.

D'abord celle où l'on voit des amis marcher dans la neige, séparés par la poudrerie, pour conseiller de bien faire attention sur les routes, quand vous ne voyez pas vos amis à quelques mètres devant vous... c'est pareil pour les voitures devant. Une autre où l'on voit des joueurs de hockey arriver pour monter sur la patinoire mais au même moment passe le Zamboni: pour rappeler que les camions de déneigement et souffleuses ont la priorité et sont dangereux.

L'autre où l'on voit un panneau routier sul le can annonçant le danger de verglas : précisément parce que la voiture est sur le côté!

Mais la meilleure est celle qui se passe à un fast food et que la cliente derrière celui qui paie sa commande refuse carrément qu'il paie avec un dollard commémoratif. C'est Véro qui est extraordinairement convaincante dans cette pub. De plus on apprends que cette pièce de monnaie est la première au monde avec de la couleur dessus. Le plus beau c'est que j'en ai une! Un cadeau d'Ophélie lors de la sortie de cette pièce.

Il y a aussi ce couple qu'on voit attablés au restaurant. On comprends que c'est une première rencontre de visu suite à des dialogues sur un Chat, elle portait le pseudonyme de farouche27, sauf qu'au restaurant elle ne dit pas un mot et en mangeant son mets; c'est une vraie orgie de sens qu'elle déploie: crampant!

C'est rendu que durant la journée parfois, ça me revient comme ça: -On peut pas, trop belle: dans poche! Hihihi!

À défaut de trouver sur youtube ou ailleurs ces publicités; je vous mets celle-ci qui est rigolote.

mercredi, janvier 16, 2008

J'avoue que maintenant...

...je porte une grande attention à la chaussé les matins où je part tôt au travail. Sur mon trajet, il y a 2 ou 3 endroits précis où le mercure peut être différent de 2°C, donc 2°C de moins.

Nous sommes le 16 janvier et le sol n'a pas encore été blanchi de neige chez moi. Par contre; c'est une année où souvent les routes sont verglacées. Personnellement je préfère rouler sur la neige mais bon, il faut faire avec ce qu'on trouve le matin quand on part au boulot.

Après plusieurs jours, je remarque qu'en majorité les gens sont plus prudents, ce qui n'empêche pas un grand nombre de carambolages parce que certains n'adaptent pas leur vitesse.

J'apprends comment le service d'entretien des routes et autoroutes helvétiques procède. C'est pas mal sophistiqué!

Sauf que... quand on est déjà sur la route mieux vaut user de prudence, tout simplement non?

mardi, janvier 15, 2008

Rousseau Alafolix!

On a comme l'impression que Stéphane Rousseau s'en donne à coeur joie hein? Moi je crois bien que oui, quoiqu'il aie travaillé bien fort comme comédien dans ce rôle de composition.

Le lancement est fait à Paris, il y a une avant première en Suisse ce vendredi, ensuite ce sera en salle mercredi 30 janvier.


Voici un superbe diaporama-j'espère que le lien marche-!
Et voici le site officiel.

Je n'ai pas envie ni d'en faire l'apologie, ni de le critiquer ce film: il me semble qu'il est fait pour nous faire passer un bon moment. J'ai hâte de le voir.

dimanche, janvier 13, 2008

Quand les cultures se mélangent!


La maison Kerhulu, sise chemin Saint-Louis, à Sillery, est l'une des rares demeures de Blatter qui n'ait pas été démolie ou défigurée.
Photo Érick Labbé, Le Soleil

Comment aie-je pu vivre durant 7 ans dans la magnifique ville de Québec sans savoir qu'un architecte suisse y avait réalisé plusieurs joyaux, y compris le Colisée? Peut-être que s'il y avait eu une plaque indicative sur le Colisée comme ça se pratique ici, peut-être je dis bien que j'aurais su avant aujourd'hui.

La révolution Blatter

Le Soleil
Michèle LaFerrière

Arrivé dans la capitale en 1926, l'architecte d'origine suisse Robert Blatter a contribué à la diffusion du goût nouveau à Québec.

L'architecte Robert Blatter n'a pas la réputation d'un Le Corbusier. Mais le premier a eu beaucoup plus d'influence à Québec que le second. La ville lui doit en effet le Colisée et la première résidence de style international au Canada, la maison Bourdon, encore debout aujourd'hui, mais défigurée.

Construite en 1934 sur le chemin Saint-Louis près de l'avenue Maguire, à Sillery, la maison du docteur Bourdon était «révolutionnaire», commente l'architecte de Québec George Leahy, qui a connu Robert Blatter, car il était un ami de son grand-père. Avec ses baies semi-circulaires, ses fenêtres en ruban, son porche et son balcon, son toit plat et ses murs de brique blancs, elle est l'illustration du style international.


«Robert Blatter n'a pas d'équivalent au Canada, soutient Leahy. Il arrivait de l'extérieur avec un oeil nouveau, une architecture nouvelle.»

Comme Le Corbusier, Robert Blatter est né en Suisse à la fin du XIXe siècle (1899). Les deux hommes ont participé activement à l'Exposition des arts décoratifs de Paris, en 1925, un événement qui a constitué un «moment magique dans la création et la diffusion du goût nouveau (...) et qui a marqué le véritable début de l'art moderne», selon l'historien Michel Lessard.

Entre 1922 et 1926, Blatter travaillait à l'atelier de Maxime Roisin, à Paris. Quand la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré a brûlé, les autorités ont invité Roisin à Québec pour la reconstruire. «Il a emmené Blatter avec lui», raconte George Leahy. Arrivé ici en 1926, il a épousé une Québécoise et a fait carrière dans la capitale, où il est mort en 1998.


Des paris sur le Colisée

C'est aussi Robert Blatter qui a dessiné les plans du Colisée de Québec, sur la base d'un brevet allemand, précise George Leahy. «Les gens prenaient des gageures sur le moment où il s'effondrerait, raconte-t-il. Mais Blatter avait fait le pari de le construire, même si ça n'avait jamais été réalisé de cette façon au Canada.»

Selon l'historien de l'architecture Luc Noppen, Blatter a conçu une dizaine de maisons de style international à Québec. Mais Paul Bourassa, du Musée national des beaux-arts du Québec, pense qu'il en a probablement créé davantage, puisqu'il n'a été reconnu comme architecte ici qu'en 1950. «Il a longtemps été dessinateur pour d'autres architectes», mentionne-t-il.

En 1929, il a accompli «un projet exceptionnel»: la maison Bélanger, qui a été détruite en 1963, pour faire place au siège social de la compagnie d'assurances La Laurentienne-Vie. «Une gaffe», résume Paul Bourassa, qu'il explique par le fait que ce type d'architecture était associé à une époque trop récente. «Elle n'était pas considérée comme une maison de notre patrimoine», dit-il.

Au 1589-1591, chemin Saint-Louis, à Sillery, la maison Kerhulu est l'une des rares résidences de Blatter qui n'ait pas été démolie ou défigurée. D'une architecture révolutionnaire pour le Québec d'alors, elle a été construite en 1945 à partir d'un dessin exécuté six ans plus tôt.

Robert Blatter avait donné à la famille Leahy son «fonds» constitué de meubles, de quelque 250 dessins et de photos des résidences qu'il avait conçues. En 1994, ils ont été déposés au Musée national des beaux-arts du Québec. Le Musée de la civilisation a quant à lui acquis une partie de l'ameublement de la maison Bélanger.

ne carrière propulsée grâce à la maison Bélanger

Le coup d'envoi de la carrière de Robert Blatter a été donné en 1929, grâce au mandat de la maison Bélanger, qui lui a valu le titre d'architecte-ensemblier. Des tapis aux poignées de porte, des meubles aux lampes, de l'humidificateur au paravent, Blatter a tout conçu dans cette résidence.

À l'instar du Corbusier, Robert Blatter savait dessiner des maisons et des meubles. En 1927, il reçoit une commande de l'arpenteur de la province de Québec, Henri Bélanger, qui souhaitait encourager un jeune architecte. «Malgré la crise de 1929, il n'a pas annulé sa commande à Blatter», mentionne l'architecte de Québec George Leahy.

Dans son livre Un rêve Art déco, Danielle Rompré raconte que le coût de construction de cette maison avait été évalué à 35 000 $, soit «deux fois le prix moyen d'une résidence bourgeoise de l'époque». Sise au 131, de Claire-Fontaine, la maison Bélanger était l'une des «plus cossues de Québec». Elle a été détruite en 1963, lors du réaménagement de la colline parlementaire.

Transitions

L'auteure parle d'une «architecture de compromis» et d'un exemple de «transitions vers l'architecture de style international». «Révolutionnaire par ses formes géométriques et sa composition découpée en volumes», elle révèle aussi une influence Art déco dans «l'alliance de la pierre, de la brique et du fer forgé», ainsi que dans «l'attention accordée au portail et au hall».

Avec cette maison, Robert Blatter a misé sur un concept nouveau «où confort, luxe et dépouillement vont de pair». Il a innové en destinant le sous-sol à des fins de loisirs, alors qu'autrefois, il était surtout réservé aux domestiques. Et il nous a familiarisés avec les meubles intégrés, les matériaux faciles d'entretien, l'éclairage et la luminosité, ainsi qu'avec l'importance d'une cuisine fonctionnelle.

Édifices signés Blatter:

- Hôpital Saint-François d'Assise

- Hôpital des vétérans

- Maison généralice des Soeurs de la Charité, à Beauport

- Monastère des religieuses de l'Hôtel-Dieu de Gaspé

- Colisée de Québec

- Édifice de la compagnie d'assurances La Solidarité, à Sillery

- Église Saint-Louis-de-France, à Sainte-Foy

______________________
Sources :

-Charlotte et Peter Fiell, Design du XXe siècle, Taschen

-Danielle Rompré, Un rêve Art déco. La collection Bélanger-Blatter, Musée de la civilisation

-Michel Lessard, Au carrefour de trois cultures. Meubles anciens du Québec, Les Éditions de l'homme

-Michel Lessard, La nouvelle encyclopédie des antiquités du Québec, Les Éditions de l'homme

PS: pour ceux qui se demandent pourquoi je fais du copier/coller avec les articles de Cyberpresse; la réponse est simple: les articles mis en liens sont souvent totalement disparus quand on veut y accéder après quelques jours.



samedi, janvier 12, 2008

L'occasion fait le larron!

Premier samedi après la reprise du boulot. J'en ai bien profité, malgré une pluie incessante, j'en ai profité dis-je, pour enlever les décorations de Noël et ranger tout ça. Évidemment, ça amène à faire pas mal de ménage autour, l'occasion fait le larron!

J'en ai aussi profité parce que mes 2 prochains samedis seront travaillés :(

Après une bonne fondue, j'avais prévu regarder un film documentaire sur Marie-Antoinette. Il était bien... documentaire. Quatre historiens émaillaient de détails la vie de Marie-Antoinette. De sa naissance, en passant par l'alliance faite entre la France et l'Autriche par sa donnation en mariage, jusqu'à sa mise à mort totalement injuste et inutile.

Ce que j'en retiens ne fait que confirmer mes appréhensions. À voir cet épisode de la fin de la Monarchie et du début de la République... on se demande vraiment de quoi la France est fière!

Je crois que ce qui m'a le plus choquée, c'est les dix années que les pamphlétaires ont consacrés à dénigrer et avilir la réputation de Marie-Antoinette!!!

Dix années à la dessiner en putain-on comprends mieux pourquoi ce mot est cher au vocabulaire populaire-, dix années à la dessiner seins nus, en bonne compagnie, à se débaucher, quand c'était faux et ce durant son règne.

Malgré ma fatigue, parce qu'un tel documentaire n'a pas le même effet qu'un film emballant, j'ai duré jusqu'à la fin.

Je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que l'Histoire n'est qu'une suite logique à cet épisode. Il y a un grand malaise en France, un peu comme aux États Unis. Je n'ai pas la prétention de vouloir mélanger ou comparer ces histoires sauf que... le malaise des deux populations: je le sens de la même manière.

Quand le mal-être est chevillé au corps à cause de son propre pays, ce que ça doit être lourd à vivre! Je me demande parfois s'il y a vraiment une différence pour le français de 2007, quand il se lève le matin. Est-ce qu'il préférerait un Roi qui est juste et rends le pays prospère pour tous ou bien un Président qui l'a promis sauf qu'il est occupé à autre chose...

Je suis désolée si j'en choque certains; ça ne doit pas m'aider d'approfondir certains pans de l'Histoire de France... je dis bien certains; parce qu'y en a d'autres qui ne sont pas plus glorieux!

vendredi, janvier 11, 2008

On ne naît pas femme, on le devient

Je crois bien qu'une des particularités de la chaîne Arte est d'être en phase avec l'actualité. Non pas trop celle des tabloïds mais bien celle de la Culture. La Culture n'est pas figée dans le temps, ses acteurs sont de toutes les époques; il est donc tout à fait normal de souligner au passage les disparus qui ont marqué notre ère.

Il y a donc toute une programmation pour souligner l'anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir. Je m'apprête à regarder le Téléfilm d'Ilan Duran Cohen (France, 2006), Les amants du Flore.

Un amour indéfectible mais non exclusif, des passions intenses et d’ambitieux défis intellectuels : la marche vers le succès du couple légendaire Sartre et Beauvoir incarné avec brio par Lorànt Deutsch et Anna Mouglalis.

Paris dans les années 20. Simone de Beauvoir, jeune fille brillante et réservée, prépare l’agrégation de philosophie avec Jean-Paul Sartre, jeune homme fougueux aussi doué que rebelle aux valeurs établies. Celui-ci arrive premier au concours, suivi, à la deuxième place, par celle qu’il nomme affectueusement le Castor. Simone de Beauvoir devient ainsi la plus jeune agrégée de France. Les deux jeunes gens choisissent de lier leurs destins par un pacte d’amour en rupture avec les convenances bourgeoises : ils s’engagent à pouvoir vivre librement leurs "amours contingentes" (par opposition à leur "amour nécessaire") et à ne rien se cacher. Dans leur vie, le sexe et l’écriture se nourrissent mutuellement…


Pour son premier film de télévision, Ilan Duran Cohen, réussit le pari difficile de redonner chair et sang à ce couple mythique érigé en modèle de liberté, qui a influencé plusieurs générations. Retraçant de façon tendre et légère vingt années de leur vie amoureuse et intellectuelle, depuis la fin de leurs études en 1929 jusqu’à la publication en 1949 du Deuxième sexe, livre fondateur du féminisme, il dresse un portrait attachant des deux amants indéfectibles dont les choix existentiels apparaissent aux antipodes des conventions et des hypocrisies qui semblent redevenues la norme aujourd’hui.
Pour son premier rôle à la télévision, Anna Mouglalis incarne avec force une Simone de Beauvoir aussi touchante qu’impressionnante. Lorànt Deutsch, quant à lui, est souvent irrésistible en Jean-Paul Sartre partagé entre ses quêtes et ses conquêtes.

J'ai adoré me plonger dans la vie de ces intellos qui pour plusieurs nous ont marqués.

Ce que j'en retiens est le grand courage de Simone. Sa force brute pour s'insurger contre le système social d'alors. Sa grande intelligence qui l'a menée à l'agrégation, à l'enseignement et à l'écriture.

On la qualifie de mère du féministe... pour certains c'est péjoratif, pour d'autres honteux et d'autres encore à fuir... Quand on sait qu'en 2007: la tendance est de se dire NON-féministe... on voit que plusieurs n'ont rien compris et que l'autre majorité bien pensante a tout faux.

Ce que Simone de Beauvoir a tenté de vivre fut une totale liberté, à tout le moins égale à celle des hommes. Les aléas de la société, de la nature humaine, du coeur... ont fait qu'à mon avis elle y a plus ou moins réussi. Parce qu'elle aussi fut bernée par un homme. On change les mots, les termes et les circonstances et puis l'homme fait encore ce qu'il veut.

Moi je dis qu'au niveau de la collaboration intellectuelle et de l'amitié indéfectible: Sarte fut un as. Pour le reste... il fut un homme totalement ordinaire, qui plus est: porté par de Beauvoir!

Simone elle; fut précurseure du féminisme oui, elle a surtout traduit en mots, la teneur de cet idéal à revendiquer. Pour le reste; elle fut comme bien d'autres... une femme blessée, une femme qui ayant trouvé le grand amour dû le laisser filer à cause de sa grande popularité soudaine!

C'est quand même un monde non???

Mais bon; ce qui est encore plus désastreux, à mon avis; c'est de constater le net recul, ou bien le non-avancement de la condition féminine. C'est hallucinant!!!

Est-on tous vraiment au 21e siècle???

jeudi, janvier 10, 2008

J'espère...

J'espère que mes lecteurs québécois ne sont pas trop incommodés par les fortes intempéries liées au redoux qui n'est pas exceptionnel en soi... ce qui est exceptionnel; c'est plutôt les quelques 200cm de neige tombés auparavant.

De forts vents ont causé tout plein de pannes d'électricité aussi.

Parfois... je m'interroge au sujet de tous ces désagréments qui, pour finir... ne font pas partie de notre quotidien au Québec mais qui font partie des impondérables. Impondérables qui font que... notre légendaire savoir vivre-lire joie de vivre-, n'est-il pas lié à tous ces désagréments qui pourraient être qualifiés de catastrophes sauf que nous... on transforme ça en solidarité!

Pour chaque mauvais moment vécus; il existe des milliers d'histoires d'amour humaine!

J'adore et je nous aime tant!!!

Pour pousser le génie un peu plus loin... suffit de regarder le dessin d'YGRECK!

mercredi, janvier 09, 2008

Que c'est original!

Pour ne pas trop s'éloigner du sujet de la BD québécoise voici une trouvaille que je trouve totalement géniale! En fait s'ils pouvaient faire breveter ou à tout le moins exploiter leur bonne idée au maximum: ces deux jeunes gens ont de l'avenir!

Ici; on imagine l'image collée je vous prie...

De quoi s'agit-il? Tout d'abord voici les vaches de la Maison d'Edition: Le vent qui vente.

Avant de cliquer sur le lien ci-dessus: veuillez lire ce qui suit:

Anne-Marie Labbé

Le Soleil

Deux jeunes créateurs des Îles-de-la-Madeleine se sont donné comme mission de faire découvrir les régions du Québec sous un angle original. Leur audace a été récompensée avec la vente de plus de 35 000 albums de la collection Le tour du Québec en BD.

La collection de bandes dessinées illustrant différentes régions du Québec a vu le jour en 2003 avec la parution d'un premier numéro sur les Îles-de-la-Madeleine. Les aventures de Néciphore a été la première réalisation du scénariste Jean-François Gaudet et de l'illustrateur Hugues Poirier.

Au cours des cinq dernières années, les concepteurs ont créé leur compagnie, Le Vent qui vente, et publié une BD par année. Chaque numéro nous fait découvrir une région au travers des aventures de Néciphore, Théophile, Dagobert, Philémond et Stanislas. Tous cousins, ils nous entraînent à la découverte de la région dont ils sont originaires, soit les Îles-de-la-Madeleine, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la ville de Québec, Charlevoix, puis la Mauricie.

Chaque BD présente une série de courtes histoires de deux pages qui, mises bout à bout, résument les principales activités touristiques d'une région sur une année complète. Conçues pour un large public et visant autant les jeunes que les adultes, les BD sont teintées d'humour et les personnages empruntent volontairement un aspect parfois caricatural.

Le numéro sur la ville de Québec inclut des références à la rivalité Canadien-Nordiques, au culte des abris à neige, à l'Hôtel de glace, au Carnaval et fait revivre René Lévesque et Félix Leclerc. Certains clins d'oeil ne seront compris que par les résidants de la ville, telle l'image montrant les défuntes bretelles de l'autoroute Dufferin-Montmorency avec la précision du style architectural représenté: «erreur de jugement du modernisme».

Photo Raynald Lavoie, Le Soleil

Invitation à voyager

«Nous sommes des bédéistes par accident, précise Hugues Poirier, architecte de formation. Notre humour est sans prétention. On ne vise pas la BD parfaite, on veut seulement donner le goût aux gens d'en savoir plus sur une région.»


La motivation première des concepteurs de la collection est tout simplement d'encourager les gens à voyager pour découvrir les magnifiques régions du Québec. Poursuivant le double objectif de distraire le lecteur tout en le renseignant sur les attraits touristiques et les particularités régionales, les BD rejoignent autant les touristes que les résidants des régions mises de l'avant.

«On fait de la BD réalité, poursuit Hugues Poirier. On essaie d'être proche du réel, de rapprocher la BD des gens en offrant un produit accessible. Au lieu de choisir un super-héros comme personnage, on a opté pour un homme du peuple, pour que les gens se reconnaissent.»

Afin de bien connaître les régions sur lesquelles ils ont jeté leur dévolu, les auteurs ont séjourné à plusieurs reprises dans les régions et ont multiplié les rencontres avec les gens du coin. Ils se sont attardés à tous les petits détails, puisque leurs BD contiennent bon nombre d'expressions régionales et même des recettes typiquement locales. «Le point commun de toutes les régions visitées, c'est la fierté de ses habitants», souligne Jean-François Gaudet.

«Quand le monde pense qu'on vient de la région, poursuit-il, c'est qu'on a fait un bon travail. Le plus beau compliment qu'on peut recevoir est: «Hein, vous ne venez pas d'ici?»»

N'ayant reçu aucune subvention, à l'exception de deux bourses de démarrage d'entreprise, le duo a dû innover pour réussir à se lancer dans l'aventure de la publication. Chaque numéro est appuyé financièrement par des commanditaires locaux dont le logo apparaît en bas de page. Ces publicités apparaissent comme des compléments d'information utiles pour les touristes, aux dires des bédéistes, qui ne se laissent en aucune mesure influencer dans leur contenu rédactionnel. En plus de servir à payer l'impression des numéros, ces publicités servent au positionnement de l'entreprise, car bon nombre de commanditaires deviennent aussi des points de vente.

Les concepteurs reçoivent beaucoup de propositions au sujet des régions qui pourraient être mises à l'honneur pour leur prochain numéro. Ils hésitent pour l'instant à se lancer dans la création d'un numéro hors série sur l'Acadie ou poursuivre leur lancée en choisissant une région telle la Gaspésie ou les Laurentides, qui récoltent beaucoup de demandes de la part des lecteurs assidus.

Parmi les projets dans le collimateur, les créateurs du Tour du Québec en BD souhaiteraient traduire leurs albums, voir leurs personnages prendre vie dans des dessins animés télévisés et trouver un distributeur pour la France. Le duo envisage également la conception d'une BD sur une région française. Leur candidature est actuellement à l'étude pour une éventuelle participation à la foire d'Angoulême, capitale de la BD, où le Québec sera à l'honneur en avril 2008.


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Les albums de la collection Le tour du Québec en BD sont vendus 20 $ chacun. Pour la liste des points de vente: www.leventquivente.com.

Si c'est-ti pas original et bien fait!!! Bravo aux auteurs, bravo aux promoteurs régionaux et je me demande bien si je vais pas me les acheter... he he!

Pour avoir un aperçu de chacune des régions et personnage typique: on peut en faire le tour sur le site officiel.

mardi, janvier 08, 2008

Une belle découverte en perspective!


Je découvre! J'imagine que je pourrai le trouver en Suisse parce qu'il est annoncé sur le Femina de dimanche dernier! Yep alors.

Voici ce qu'en dit Charles-Philippe Giroux de La Presse:



Avec Chroniques birmanes, le bédéiste québécois Guy Delisle publie son troisième carnet de voyage en bande dessinée, après Shenzen et Pyongyang, qui ont été traduits en neuf langues. Entrevue avec un artiste qui voyage autant que ses oeuvres.

Rangoun, ex-capitale birmane, 2005. C'est un dimanche matin, et le bédéiste Guy Delisle est assis devant un ordinateur, dans un petit appartement, entouré de trois amis dessinateurs à qui il donne un bref cours d'animation. Mais cette semaine, l'exercice est interrompu après une demi-heure par une panne d'électricité. Personne n'est vraiment surpris: le quartier dans lequel ils se trouvent n'est alimenté que deux heures par jour.

Ne reste plus qu'à sortir de cette tour de béton, dans une cage d'escalier plongée dans le noir. Heureusement, il y a un truc. L'ami explique: chaque palier compte 12 marches, il suffit de les compter. Seul le dernier palier en compte 13.

- Ah bon, l'architecte s'est trompé?

- Non, c'est la tradition en Birmanie. Toutes les maisons doivent avoir un nombre impair de marches.

Après un séjour d'un peu plus d'un an en Birmanie, il peut sembler étrange que Guy Delisle cite une telle anecdote - "pas du tout spectaculaire", de son propre aveu - parmi les souvenirs les plus marquants de son périple. Mais là où les journalistes verraient des occasions de grands reportages géopolitiques, le dessinateur québécois voit plutôt le quotidien de gens qui habitent des coins chauds de la planète.

Son nouveau recueil, Chroniques birmanes - un carnet de voyage de 272 pages en bande dessinée - regorge d'histoires comme celle des marches, des récits «très concrets, très quotidiens». «J'ai l'impression que le fait de raconter de tout petits détails, ça fait voyager», note Guy Delisle, joint chez lui à Montpellier, en France.

Guy Delisle s'est rendu dans le pays d'Asie du Sud-Est avec sa femme, qui y travaillait avec Médecins sans frontières, et son fils. "Je m'imaginais la Birmanie comme une deuxième Corée du Nord, mais non, ce n'est pas ça du tout. Les gens y vivent difficilement, mais ils vivent. Chaque fois qu'on va parler de la Birmanie, c'est qu'il y a des gens qui se font tirer dessus pendant les manifestations, on va voir la récipiendaire du prix Nobel de la Paix assignée à résidence, Aung San Suu Kyi, puis on va voir la junte (...) J'aime bien montrer que dans des pays comme ça, qui sont très pauvres, il y a quand même une vie qui ressemble à celle qu'on vit, mais avec beaucoup moins de moyens."

Le dessinateur de 41 ans, originaire de Charlesbourg (aujourd'hui fusionnée à Québec), n'en est pas à ses premières armes dans les récits du genre. Deux de ses séjours asiatiques ont fait l'objet de carnets: le premier, Shenzhen (2000), met en scène un Guy Delisle en plein choc des cultures, dans une Chine où la communication est quasi impossible. Pyongyang (2003) raconte le périple du dessinateur dans le pays le plus secret du monde et est riche en détails politico-insolites. Les deux volumes ont été traduits en neuf langues, dont l'anglais et le japonais.

Comme dans Shenzhen et Pyongyang, le ton des Chroniques birmanes est faussement anodin. Plusieurs situations qui pourraient être dramatisées sont souvent désamorcées par un humour légèrement décalé, tandis que les vrais moments touchants, plutôt que d'être enrobés d'une couche de compassion occidentale, sont relatés avec une telle candeur qu'ils n'en sont que plus poignants.

Par ailleurs, la simplicité de certaines histoires des Chroniques birmanes épouse bien celle du dessin de Guy Delisle, qui reste malgré tout étonnamment rythmé. Quelques chroniques sont muettes, un des genres de la bande dessinée que M. Delisle affectionne particulièrement.

Même si les histoires de Guy Delisle sont des clichés de la vie quotidienne, leur concoction n'a rien d'instantané. Le dessinateur préfère laisser le temps lui dicter ce qui se retrouvera ou non dans ses livres. Pyongyang a été écrit six mois après son retour de la Corée du Nord, tandis que les trois quarts des Chroniques birmanes ont été écrits de retour chez lui.

«Sur place, je prends des notes dans un petit journal de bord», explique le dessinateur qui, au fil de la conversation, délaisse un peu son accent français et échappe quelques québécismes. «Sur la page de droite, je note les rencontres, les gens que je vois, c'est comme un petit journal de bord assez emmerdant. Puis à gauche, je fais un petit croquis pour expliquer un truc rigolo que j'ai vu. Après, j'attends un peu que le temps passe; c'est ce qu'il y a de mieux. Le mélange du souvenir et des relectures de mes notes va faire la matière pour le livre.»

Pas question pour lui de qualifier ses récits de «reportages». Le résultat de sa démarche est d'ailleurs à des années-lumière de ce que produit le journaliste américain Joe Sacco, dont les bandes dessinées sur la Palestine et la guerre en Bosnie sont à la fois plus rigoureuses et politiques. Malgré tout, le séjour de Guy Delisle à Pyongyang l'a forcé à introduire certains éléments journalistiques. «J'aurais fait un peu trop le jeu de leur propagande si je n'avais fait que reprendre leurs conversations et les réponses qu'ils me donnaient. (...) Maintenant, quand j'ai l'occasion de le faire, comme là avec la Birmanie, je m'arrête et j'introduis un graphique, par exemple pour expliquer ce qu'une ONG essaie de faire.»

Avec la crise birmane qui continue de défrayer les manchettes, le dernier livre de Guy Delisle est peut-être destiné à devenir aussi chaud que son sujet. Une chose est certaine, il ne sera pas le seul bénéficiaire de cette publicité fortuite; ses lecteurs en profiteront bien plus.

CHRONIQUES BIRMANES
Guy Delisle
Éditions Delcourt
272 pages
28,95$

lundi, janvier 07, 2008

Un minimum de recherche s'impose...

Dans le Femina de ce dimanche, il y a un joli article pour souligner la performance de Rufus Wainwright et sa reprise du célèbre spectacle de Judy Garland qui est sorti en DVD. Comme ça arrive hélas, beaucoup trop souvent: Rufus est présenté comme étant américain... Ben kin...

Le pire dans ces cas là; c'est qu'ils arrivent à semer un doute en moi et que je me précipite sur le Web pour vérifier qui a faux!

Bon y a quand même la fois où ils avaient dit que Roch Voisine était québécois, ou Daniel Lavoie: ça c'est assez courant aussi. Comme si un artiste francophone était obligatoirement québécois! On est bien accueillants au Québec, c'est connu sauf que c'est vraiment plus correct de décliner la réelle nationalité de ces artistes. Soit ils sont canadiens point à la ligne soit on fait quelques recherches pour arriver à mettre le doigt sur leur province d'origine. Soit: on fait un minimum de recherches. N'importe qui, en tapant une requête sur Google... arrive à un résultat non?

Voilà!

dimanche, janvier 06, 2008

Quelle chance!!!

Ce sera dur dur comme à chaque reprise, particulièrement de quitter mon environnement super calme pour me retrouver en plein centre ville. De retrouver la proximité avec au moins une centaine de personnes par jour, d'avoir hâte de rentrer à la maison bien avant que l'heure du dîner ne soit arrivée et de rentrer fourbue tellement que de faire le minimum suffit avant d'aller au lit.









Il y a aussi le plaisir de revoir tout plein de gens, de constater la vie urbaine si intense, la diversité des cultures, de retrouver les collègues et de se raconter nos vacances. N'empêche... qu'en gros je vais retrouver ça! Ou presque...

samedi, janvier 05, 2008

Il était mon ami!


Vous n'avez peut-être jamais goûté au sirop Lambert, mais vos grands-parents, sûrement! Créée en 1887, cette concoction est sans doute le plus vieux remède québécois du genre. Avec le temps, son emballage s'est légèrement modifié. Mais la compagnie a toujours conservé le logo représentant la superbe moustache de son fondateur, Joseph-Olivier Lambert.

«Quand j'ai commencé ici, je me suis demandé: doit-on rajeunir l'emballage? dit Danièle Vasseur, responsable du marketing chez J.O. Lambert. Je ne l'ai pas fait pour au moins une raison: les gens connaissent déjà bien le produit. Ça fait des années qu'ils voient passer le sirop Lambert. Il y a donc un lien de confiance qui est établi en partant: on le perçoit comme un remède fiable.»

Si Mme Vasseur considère les vieux fidèles du sirop Lambert comme des «alliés», elle sait que la compagnie devra un jour renouveler sa clientèle - qui est loin de rajeunir. La marque, qui appartient aujourd'hui au consortium J.L. Freeman (crème Webber, fondue Swiss Knight, boissons Clément) lancera à cet effet une campagne de pub radio à la fin du mois de décembre, sur les ondes de Rock-détente, avec le slogan «Ça fait un siècle qu'il lâche pas!»


Fait à noter: ce sera la première campagne publicitaire du Doc Lambert depuis 1994.

Source: Cyberpresse.

C'est vrai que j'ai pas vu souvent de publicité sur ce sirop, mais on en avait pas besoin vu qu'il y en avait toujours à la maison.

Ce sirop m'a suivie dans ma vie d'adulte et dans celles de mes enfants aussi. Maintenant; il faudrait que je m'en rapporte du Québec ;)

Pour rester dans le sujet de la santé: un nouveau billet a été publié sur Béaromat

vendredi, janvier 04, 2008

Décalage oblige!

Depuis que j'ai lu les critiques, pour la plupart positives, au sujet du Bye Bye 2007 de RBO et en fait depuis l'an passé où cette tradition de fin d'année a été reprise: j'avoue que je suis en manque.

Alors vive Youtube et les amis qui ont su mettre tous les extraits à disposition.

J'ai passé 1 heure et demie à en visionner la plupart tout en me retrouvant sur d'anciens scketches et même une partie du Bye Bye 2006, sans m'en rendre compte. ;)

Je vais en mettre qu'un extrait qui est selon moi l'apothéose!



Pour ceux qui désirent voir le reste; rendez-vous sur Youtube!

jeudi, janvier 03, 2008

Il y a aussi...


Je poursuis mon petit survol de termes helvétiques.

Les expressions locales, originales qu'on adoptent, parfois sans se rendre compte. L'oral est différent de l'écrit. Comme de dire "adieu" pour accueillir quelqu'un qu'on aime bien ou faisant partie de la famille, par contre on verra rarement ce terme à l'écrit.

Pour dire au revoir on peut alterner avec: À toutes, À tout de bon.

En novembre et décembre dernier, dans les éditoriaux, une expression a souvent été utilisée. Probablement à cause du climat politique... donc; au détour d'une description de la réalité se glisse cette question: Est-ce bien raisonnable? S'en suit le développement de l'idée que l'auteur se fait ou aimerait qu'on se fasse de la dite réalité. Je sais pas mais je trouve tout à fait suisse ce genre de remarque. J'aime bien!

Par contre il y a des trucs qui me font relire la phrase 2 fois plutôt qu'une et je fini à haute voix parce que la logique d'une telle formulation m'est totalement étrangère. Parfois ce sont les gros titres, parfois les explications au sein de l'article.

Exemples:

Pillage à la party, pour expliquer un pillage lors d'une soirée...

Relaxé malgré 1,4% au volant... pour expliquer le gain d'une cause en cour...

Les fêtards se sont moins reposés sur les bénévoles... pour expliquer une baisse d'utilisateurs de l'Opération Nez rouge.


Au sujet d'une histoire de contestation populaire afin de limiter les heures de vente d'alcool, l'article explique ainsi:

Alors que la municipalité négocie depuis plusieurs mois, un renfort inattendu sort du bois: l'Église protestante. J'ignorais que l'Église se terrait aux bois...


Puis je vous dis pas les textes en petits caractères sur certains contrats!

Une feuille contenant les conditions générales de notre banque mentionne les règles et usances, je sais pas mais pour moi ce mot est nouveau, donc légèrement étrange.

mercredi, janvier 02, 2008

Si j'étais à ta place!

J'ai regardé le film du lundi soir sur la TSR. Un film très touchant! J'avais lu des critiques élogieuses depuis sa sortie en 2005 mais je ne m'attendais pas à tant!



In her shoes que je traduirai par: Dans ses souliers, he he!

Ou: bien dans ses baskets-à la fin seulement-, comme on dit par ici?

J'ai vraiment passé un bon moment et une large palette d'émotions a défilée tout le long du film.



C'est tellement vraisemblable comme histoire.

La véritable peste jouée par Cameroun Diaz vit une véritable mue. Comment deviner qu'elle sait à peine lire et compter quand on la voit faire la grande vie, au dépends des autres, au début du film?

Rose, sa soeur aînée, avocate à la brillante carrière à qui l'ont croit que tout réussi aura sa mue tout aussi fulgurante.

Du pur bonheur de retrouver Shirley MacLaine dans un rôle fait sur mesure pour cette grande dame.

Du pur bonheur quoi!

mardi, janvier 01, 2008

Wow!

Durant la période des Fêtes, particulièrement quand elles sont agrémentées de plusieurs jours de vacances, ma routine habituelle est totalement inexistante. Une de mes activités en ce premier jour de l'année fut de trier la pile de magazines dont j'avais lu déjà les articles qui m'intéressaient le plus.

Sauf que moi avant de jeter au tri/papier; je préfère feuilleter encore, au cas où. Ce faisant aujourd'hui; j'ai trouvé l'adresse de ces vidéos qui montrent combien des valeurs considérées humaines peuvent très bien habiter un coeur animal.



Ici; la version plus longue avec des explications.



Cette occasion de filmer ce qu'on pourrait croire rarissime, ne nous donne pas le droit de penser que c'est occasionnel. Qui sait ce qui se passe vraiment pendant qu'on ne regarde pas?